Depuis les évènements de la soirée avec Dominic, je ne voyais plus mon patron de la même manière. En fait, il restait le même, mais avec une personnalité cachée. Je ne savais plus à quoi m'attendre avec lui. Son histoire avec le SPECTRE m'a un peu bouleversé et de même pour sa tentative d'assassinat. Mais il s'était rattrapé en me prévenant de tout le danger qui allait m'arriver si je restais là à ne rien faire. Dominic m'avait proposé quelques idées pour m'éloigner du SPECTRE et j'ai fini par choisir de m'exiler au Canada à la ferme de ma tante Morgane. Bien sûr, je lui avais dit que je viendrais simplement la visiter. Elle ne devait pas savoir la vraie raison. C'est donc là que j'habitais pendant quelques temps. D'ailleurs, Dominic allait me rejoindre. Je me demandais comment il allait réagir en voyant la ferme. Un homme chic dans un environnement de campagne.

Quand j'arrivais enfin à la ferme, j'étais accueilli par plusieurs membres de ma famille. Ma tante, son mari Paul, ses deux enfants et plusieurs de mes cousins et cousines qui vivaient proche de la ferme. J'étais heureuse de retourner dans cet endroit vaste de la campagne. Je me sentais retourner dans mon enfance. Dans une courte description du lieu je pourrais dire qu'il y avait une grande maison, une grange vers la droite, une écurie dans le fond du terrain proche de la forêt et plusieurs enclos qui enfermaient des vaches, des cochons... Des animaux de la ferme. Dans la maison chez ma tante, les murs étaient tapissés d'un papier floral de couleur beige. La plupart des meubles étaient construit en bois. En fait, tout était très ancien, mais bien entretenu. Ce n'était pas le luxe, mais ma famille avait été élevé à la campagne donc pour moi, c'était un endroit merveilleux avec le plus beau des paysages.

Ça faisait deux jours que j’attendais impatiemment l’arrivée de Dominic. Au dernier souper avec ma famille, je n’avais que parler de lui. Mes deux cousins commençaient à croire que j’étais amoureuse de lui. J’avais un frôle de comportement. Depuis deux jours je restais à l’extérieur et observait l’entrée de la ferme. J’espérais voir la voiture de Dominic arriver. C’était long, mais je profitais du beau temps. Aujourd’hui, j’étais assise sur une chaise et surveillais mes deux plus jeunes cousins qui jouaient avec Pinky, un petit cochon domestique. Bah oui, un cochon domestique. Il y en a que c’est des chiens, des chats, un furet… Nous c’était un cochon. J’attendais tranquillement Dominic en me disant qu’il ne viendra surement pas avant plusieurs semaines. Soudainement, la porte de la maison s’ouvrit grandement et ma tante me regardait avec les bras croiser.

« Ce n’est pas en restant assisse que Dominic va arriver plus vite. Aller lève-toi et vient m’aider à nettoyer la vaisselle. Le temps passera plus vite ! Aller viens. »

« Oui oui j’arrive. »

Quand j’entrais dans la maison, j’entendis un bruit de moteur. Je me retournais et voyais une belle voiture se stationner sur le bord de la route. Je commençais à courir vers la voiture avec un gros sourire sur le visage. Quand je voyais la porte de la voiture s’ouvrir. Je me jetais sur Dominic et lui faisais un gros câlin. Mon cœur battait si fort ! Ça ne prit pas de temps avant d’avoir toute la famille qui arrivait autour de Greene et moi. J’arrêtais cette douce accolade.

« Bon bah je crois que vous l’avez deviné, c’est lui Dominic Greene ! »

« Bienvenue monsieur Greene. Je suis Morgane, la tante de Scarlett. Elle nous a beaucoup parlé de vous. Nous sommes très heureux de pouvoir enfin vous rencontrez. J’espère que vous aimez la campagne et les animaux. Parce qu'ici, ce n'est pas ça qui nous manque ! Bon la famille éloignez-vous et reprenez vos activités, nous allons revoir Dominic plus tard au dîner. Scarlett si tu faisais découvrir la ferme à ton... Ami ? »

« Oui bonne idée ! »

J'empoignais la main de mon patron et le guidais vers les enclos des animaux. J'étais si enthousiasme de revoir Dominic que je pensais pleurer. Je m'ennuyais de lui, mais maintenant il était là proche de moi ! Je me retournais vers lui et le regardais avec un grand sourire.

« Je suis si contente de te voir. Tu m'as beaucoup manqué. Plus tard dans l'après-midi, on va entrer tes bagages et je vais te montrer ta chambre. Mais je dois t'avertir, ici ce n'est pas le luxe. Ce n'est pas comme ton appartement. Ah et pour tes vêtements, je te conseille te mettre des trucs vieux ou sans grande valeur parce que tu vas être obligés de nous aider pour la ferme. »

Je m'arrêtais proche de l'enclos et observais les chevaux. La chaleur les épuisait. Je caressais doucement l'un des chevaux et décida enfin de parler du SPECTRE.

« Je n'ai pas parlé du SPECTRE à personne. Est-ce que tu as de nouvelles informations ? Est-ce qu'il sait que tu es ici avec moi ? Je ne veux surtout pas causer des problèmes à ma famille. Ma tante se questionne encore sur le pourquoi je suis ici. Ça fait des années que je ne suis pas venu et me voir arriver d'un seul coup, elle a trouvé ça étrange. Il faudra trouver une bonne raison, pas seulement dire que nous sommes venu pour prendre des vacances. D'ailleurs, elle ne pensait pas que tu viendrais. »

« Non, aucune information, mais je pense que j'ai mes raisons de croire qu'à 99 pour 100 de chance ils ne savent rien de notre incident ou ne veulent rien nous faire. Je pense vraiment que propre et efficaces comme ils sont, ils nous auraient éliminés en 24 heures. Le SPECTRE ne prend aucun risque, et quand un traitre en sait autant que moi, ils sont conscients du danger terrible que représente chaque heure où il est en liberté. Pour trouver une excuse à ta belle-famille, et bien, heu... J'y avais déjà pensé, que dirais-tu de ça : on a prévu de me cerner avec des conférences de journalistes assommantes sur les nouveaux projets de Greene Planet, et pour leur échapper j'ai été obligé de me cacher dans le coin le plus discret qu'une amie connait ? En bonus, je me suis permis des petites vacances pour fêter notre amitié acquise. »

Je hochais de la tête pour approuver l'idée de Dominic, je ne répliquais rien. Un silence nous séparait, mais pourtant je contemplais des yeux mon patron. Toujours avec ce sourire honnête et charmeur. Le soleil éblouissait mes yeux tout comme ceux de Dominic. Ce moment pourrait être confondu à un malaise, mais moi j'aimais ça. Mais bien sûr, mon le gentil cheval dans l’enclos laissa dépasser sa tête ce qui nous séparais du regard Dominic et moi. Je riais gentiment et recommençais délicatement à caresser la tête de l'animal. Mais je n'oubliais pas de prendre soin de mon patron.

« Alors Dominic, jusqu'à maintenant vous aimez le paysage ? Moi il me rappelle ma jeunesse, je venais ici à chaque été passer du temps avec le reste de ma famille. Je dois avouez que c'est ici que j'ai développé mon amour des animaux. » Dis-je en regardant tendrement mon interlocuteur.

Il y a quelques minutes, j'ai vu mon patron caresser le cheval. Pourtant je ne voyais pas vraiment un grand intérêt en celui-ci, nous ne partageons peut-être pas la même passion. Ça ne m’étonnerait pas... Mais son comportement était étrange sur le coup. On dirait qu'il essaie de me prouver quelques choses. Bref, je le trouve un peu étrange aujourd'hui. Mais en tout cas, ça ne m'empêche pas d'être heureuse de le revoir. Je me suis vraiment ennuyer de lui ces derniers jours. En repensant à ça, je souriais et sautais au cou de Dominic pour le câliner. Ah oui carrément ! Je lui ai vraiment sauté au cou sans aucune raison. Je crois même l'avoir couper la parole. Je le serrais fort comme si j'allais le perde à tout moment. Il y avait encore les images de notre dernière soirée qui se défilaient dans ma tête, mais ils disparaissaient peu à peu. Tien en parlant de notre dernière soirée, il m'avait parlé d'un cadeau. L'avait-il oublié ? En tout cas, j'étais un peu gêner d'en parler donc j'oubliais ce sujet et restait coller à Dominic. Même le cheval semblait troubler par ma soudaine réaction.

« Combien de fois je pourrais vous le dire... Je suis si contente de vous revoir. Je commençais à m’inquiéter ces derniers jours. J'avais peur que vous ne viendriez pas me rejoindre. Je pensais à chaque minute que le SPECTRE serait venu vous parlez de notre secret. Mais non... Maintenant que vous êtes là, je me sens mieux. » Dis-je en le regardant avec un regard doux et sincère.

Citation :

« Alors Dominic, jusqu'à maintenant vous aimez le paysage ? Moi il me rappelle ma jeunesse, je venais ici à chaque été passer du temps avec le reste de ma famille. Je dois avouez que c'est ici que j'ai développé mon amour des animaux. »

Dominic sourit :

"Moi, pas besoin de vivre à la campagne pour aimer les animaux. Dans ma famille on manquait jamais de chien, encore moins de chat. J'avais mes favoris. Plus je regarde des animaux, plus je sens leurs émotions, plus je nous sens proche d'eux. Ils ont tout dans le regard, tout dans l'oral, même animal..."

Il tapota le museau du cheval :

"Regarde lui, il a l'air de penser quoi selon-toi ? On ne sait pas, mais on sait qu'il pense à quelque chose, ça se voit. Il a beaucoup d'intérêt pour nous, qui sommes devant lui en ce moment."

Il ne faisait que dire la vérité. Mais si c'était d'habitude frime -commerciale ou démagogue- en ce moment cela revêtait un caractère étrangement intime et sincère. Son âme sortait de ses lèvres, et Scarlett pouvait la voir.

Alors même qu'il était accaparé par cette découverte, il frôla la crise cardiaque : sa secrétaire venait de lui sauter au coup. La surprise, mais aussi le gêne d'une forme d'intimité aussi brusque et forte -combien vous sautent comme ça au coup en une vie ? - l'électrifièrent pendant un moment. Puis il se reprit, et rendit à la jeune femme son étreinte. Il sentait son coeur battre contre elle, si fort qu'elle pouvait sans doute le sentir, cela l'inquiétait et l'agaçait à la fois, lui, l'homme si fort, paraissait à tort si fragile. Scarlett le serrait si fort qu'il y avait quelque chose d'étrange ; il voulut lui rendre la force de son câlin, ses mains saisirent le dos de Scarlett, et sans qu'il en prit conscience, glissèrent pour le frotter chaleureusement et fortement... Il s'arrêta juste à temps, paniqué la durée d'un instant. Elle resta cependant collé à lui, dans un long câlin. Une amitié si tendre, c'était rare, ou alors il connaissait mal le monde des jeunes personnes.

« Combien de fois je pourrais vous le dire... Je suis si contente de vous revoir. Je commençais à m’inquiéter ces derniers jours. J'avais peur que vous ne viendriez pas me rejoindre. Je pensais à chaque minute que le SPECTRE serait venu vous parlez de notre secret. Mais non... Maintenant que vous êtes là, je me sens mieux. »


On aurait dit qu'elle cherchait à le flatter. Mais la connaissant, Dominic devinait qu'elle était très sincère et un peu naive... Ou alors il ne la connaissait encore une fois pas autant qu'il le pensait.

"Je suis très content aussi. Elles ont été longues les heures de routes jusque ici. J'ai de la chance de l'avoir ma secrétaire. On va digérer un peu les bons moments, après j'ai des choses à te proposer pour la suite. Parce que maintenant que tu en sais tellement sur moi, je suis obligé de te donner des explications et des instructions pour la suite. Mais bon, on attendra après le diner, on va souffler un peu. Et puis tutoie-moi maintenant, t'as tout à fait le droit, tu le faisais tout à l'heure d'ailleurs. Ah, j'avais oublié de te donner quelque chose que je t'avais promit. Un certain cadeau, dans notre inoubliable petite soirée. Je l'ai dans ma poche."

Dominic sortit une petite boite-enveloppe. Il était un peu inquiet, cette boite pouvait donner l'idée qu'elle contenait peut être une bague, ce serait grotesque. En vérité, elle contenait un bijou bien autre : un pendentif symbolique.



Voilà à peu prêt quelle était l'image sur le pendentif. Le pendentif était d'une structure quelconque, même de l'ivoire finement taillé et poli. Et le dessin pouvait paraitre banale, mais ce n'était pas dans le toc qu'était la valeur.

Lorsqu'elle l'eut sous les yeux, il expliqua :

"Peut être que tu vas pas trop aimer. Mais c'est quelque chose que j'aime beaucoup. Il a une signification symbolique pas aussi évidente qu'on le croit. Peut être que tu le déchiffreras dans une minute ou dix ans"

« Je suis très content aussi. Elles ont été longues les heures de routes jusque ici. J'ai de la chance de l'avoir ma secrétaire. On va digérer un peu les bons moments, après j'ai des choses à te proposer pour la suite. Parce que maintenant que tu en sais tellement sur moi, je suis obligé de te donner des explications et des instructions pour la suite. Mais bon, on attendra après le diner, on va souffler un peu. Et puis tutoie-moi maintenant, t'as tout à fait le droit, tu le faisais tout à l'heure d'ailleurs. Ah, j'avais oublié de te donner quelque chose que je t'avais promit. Un certain cadeau, dans notre inoubliable petite soirée. Je l'ai dans ma poche. »

J'avais recommencé à le vouvoyer... Bah c'est normal, il est mon patron et non un ami. De plus nous avons plusieurs années d'écart pour l'âge donc je me dois de lui montrer une forme de respect. Mais ça semble le déranger, je ferais mieux d'arrêter. Dominic m'a aussi parler de mon cadeau, et comme une enfant à Noël, je ne voulais que voir mon cadeau. Je gardais mon calme en fixant chaque mouvement de Dominic, un peu plus et je commençais à sautiller d'impatience ! Vous pouvez le dire, j'agis comme un enfant. Bref, Dominic sortit une petite boîte et avant de voir ce qu'elle conservait, j'eu un moment d'angoisse. Je pensais trouver une bague, mais au lieu, je vis un pendentif.

« Peut être que tu vas pas trop aimer. Mais c'est quelque chose que j'aime beaucoup. Il a une signification symbolique pas aussi évidente qu'on le croit. Peut être que tu le déchiffreras dans une minute ou dix ans. »

Je souriais faiblement grâce aux derniers mots de mon patron. J'adore le cadeau et le pendentif est très joli, mais pourtant je n'avais pas envie de chercher la signification. Ça gâche un peu ma vision du cadeau, mais bon je ne dis rien sinon je risquerais de paraître bête et de gâcher ce beau moment.

« Merci, il est magnifique ! Sincèrement je l'adore. »

Pas plus, pas moins. En quelques secondes il se retrouvait déjà dans mon cou. Le pendentif allait être parfait comme bijou, je suis certaine qu'il m'allait bien. J'observais le bijou en souriant et en me demandant qu'elle signification il représentait. Mais je n'ai pas la tête à réfléchir. Je décrochais du regard mon cadeau et dis à Dominic:

« Désoler, mais je ne sais pas vraiment la signification. Je finirais par trouver un jour ! Mais avec de l'aide ça serait très gentil. » Dis-je en riant vers la fin.

Après le délicieux souper offert par ma tante Morgane, j’allais me doucher. Une journée autant émotive comme celle-ci a réussi à m’épuiser. Sous la douche je réfléchissais à ma situation plutôt compliqué. Je regrette d’avoir lu le mail de Dominic… Puis-je vraiment dire lu ? Sauf les quatre premiers mots, je n’ai pas vraiment découvert un sujet comme celui du SPECTRE. ~ Je sortais de la douche en m’essuyant le corps. Je me vêtis d’une tenue décontracté, une simple robe blanche avec une veste très légère de la même couleur que la robe.

Rendu dans la chambre de mon patron, je m’assoyais proche de lui tout en regardant l’ordinateur portable qu’il tenait sur ses genoux. Et c’est là que Dominic commença un long discours pour me prévenir du mal que pourrait m’apporter le SPECTRE… Étrangement j’avais resté accrocher aux mots  « Plastiquement séduisante ». Un détail qui me chicotait. Bref, je continuais à l’écouter même si tout ce qu’il disait commençait à être de plus en plus ennuyant. Je gardais mes soupirs très discrets pour ne pas offusquer Dominic.

Il me montrait plusieurs preuves de l’existence du SPECTRE, ça me dérangeait beaucoup. Plus que j’en sais sur cette organisation, plus je ferais une meilleure victime. Je ne voulais rien savoir de plus sur le sujet mais Dominic était déjà à fond dans son discours de protection et bla bla bla… Au final je regardais même plus l’écran et j’observais la chambre en me disant que ma tante à changer la tapisserie du mur. Pour remarquer ce détail, je devais être vraiment ennuyé. Quand Dominic arrêtait enfin de parler, je me retournais vers lui avec un sourire plutôt différent des anciens. Il était faux et ça paraissait…

« Ça va j’ai tout compris. Je mets tout ça dans une clé USB, je la garde en protection avec moi et si tu meurs un jour, je balance tout aux sécurités. »

Je n’appréciais pas cette histoire et notre sujet de conversation du moment. Il n’y avait que le SPECTRE partout dans nos phrases. Pourtant il y a une seule chose qui me rend méfiante envers mon interlocuteur. Sa protection. Oui je trouve ça étrange. Dès le départ ce n’était pas normal. Premièrement il m’invite à une soirée où je devais mourir mais finalement il décide de me laisser en vie. J’ai découvert un autre visage à Dominic, je ne pensais pas qu’il était comme ça. Mais en me laissant en vie, je dois avouer que je suis contente de m’être rapprocher de mon patron. Deuxièmement il essaie de me protéger d’une manière très poussé. C’est normal, mais je suis simplement sa secrétaire… Je ne suis pas si spéciale pour lui. Même si j’apprécie son geste de protection, je ne peux accepter un certain détaille. Sans plus attendre je pris son ordinateur, le mis en mode veille et le déplaçait un peu plus loin sur le lit. Je me retournais vers Dominic et souriais à nouveau. Cette fois-ci avec un vrai sourire d’ange. Je déposais ma main sur la sienne et lui dis d’un ton calme :

« Tu sais Dominic, tu n’es pas obliger de tout faire ça pour moi. Je comprends que tu veux protéger ta secrétaire mais jusqu’à aller me conserver 500 mille dollars… C’est un peu trop. Je ne suis pas d’accord pour cette idée. »

« C'est pas trop, tu te rends pas compte ? Par ma faute tu es en danger de mort ! S'ils te visent, c'est moi le coupable ! Tu pourrais mourir alors que tu avais une belle vie devant toi, tu crois que ça me fait quoi ?? T'as lu mes messages, et j'ai en plus fait la gaffe de te dire que c'était le SPECTRE. Je sais il y a peu de chance, et alors ? Tout est possible avec un espionnage aussi élaboré que le leur. Je suis un connard, un débile ! Cet argent me dédommagera vis-à-vis de toi. Je te supplie d'accepter, tu n'as pas le choix ! »

Le ton de voix de Dominic commençait peu à peu à prendre une autre forme. Je lui lançais des regards interrogateurs. Je ne pensais pas qu'il réagirait d'une telle façon. Mais depuis notre dernière soirée, je ne devrais plus m'étonner. Il a des réactions que je n'arrive pas à prévoir... Il est différent du profil que j'avais fait de lui depuis plusieurs années. Je dois même avouer qu'il m'inquiète... ~ Avant même de répliquer, Dominic continua sans vouloir me laisser la chance de parler.

« Je sais quel regard tu as là, oui je le connais, tu te poses des questions. Notamment celle-là : pourquoi est-ce que t'es si importante pour moi depuis le début, c'est ça ? Pourquoi je me mets à tes pieds, te donne tout ? Tu sais peut être pas que j'en ai marre, moi aussi, marre d'être ridicule et nul constamment, face à toi. Oui, je suis complètement démuni, complètement accroc à toi. Encore une fois, pourquoi ? Tu le sais très bien. T'oses simplement pas le dire, mais tu le sens depuis longtemps, et normal. »

Là j'avais la chance de répondre, mais les paroles de Dominic m’avaient complétement déboussolé. Je le regardais avec des yeux grands ouverts en me posant plusieurs questions. Pourquoi me disait-il ça ? J'aurais préféré en rester au sujet du SPECTRE... La discussion actuelle me rendait presque mal à l'aise devant mon patron. Il se disait nul et ridicule devant moi, il se jette à mes pieds, il est accro à moi... La suite était prévisible.

« Oui, je veux tout faire pour toi. Je suis prêt à tout pour toi. Je suis troublé quand je te vois, perdu quand je te vois. Mais c'est parce que... Je t'aime Scarlett ! C'est la pire des malédictions, et à la fois la plus grande des bénédictions. Je suis humilié de te le dire, mais je t'aime, comme un fou, même si jamais je ne te mériterait. Et... voilà, j'ai tout dit. »

Suite à cette phrase, c’était un lourd silence qui commençait. Je regardais Dominic sans rien dire, j’étais rouge de gêne. Finalement je baissais la tête et laissais quelques larmes couler. Oui oui je pleurais devant Dominic ! J’avais honte de moi, je réagissais comme une maladroite enfant. Mais c’était la seule façon de faire sortir mes émotions… Quand je relevais la tête, avec un peu d’hésitation, j’approchais rapidement Dominic. Mon visage était si proche de lui que notre respiration se mélangeait. Je le regardais droit dans les yeux en me disant que ce que je faisais était complètement hors de moi ! Ce n’est pas dans mes habitudes. Je frôlais ses lèvres mais n’oser pas aller plus loin. Je déposais mes mains sur ses épaules et attirais Dominic dans mes bras pour lui faire un câlin. Je lui caressais doucement son dos jusqu’à sa tête et décidais enfin de parler.

 « De toute ma vie je n’ai jamais entendu un homme dire qu’il est accro à moi… Je savais que ce jour arriverait, mais je ne pensais pas que l’homme serait toi. Quand je te vois faire des efforts pour essayer de m’envouter, mon cœur bat fort. Pas plus qu’en ce moment parce que là je crois qu’il voudrait sortir de ma poitrine ! » Dis-je en riant nerveusement. « Pendant les dernière semaine, c’était l’enfer. Je ne voulais que te voir, chaque jour j’attendais à l’extérieur et je ne pouvais m’empêcher de parler de toi à tout le monde. Je crois bien que je suis aussi accro à toi… »

Voilà un poids en moins. Je me sentais déjà mieux. Je suis nul pour faire des déclarations… Je suis si maladroite pour exprimer ce que je ressens. Mais même si je me sentais libéré, il restait toujours une seule phrase à dire.

« Dominic je… Je t’aime aussi. »

Il y avait encore une fois un vide dans la pièce. J’entendais des pas dans le couloir en me demandant si quelqu’un avait entendu la conversation, j’espère que non... D’ailleurs j’avais peur que quelqu’un entre dans la chambre en me voyant avec Dominic dans mes bras. Bref, ce moment très émotionnel m’en a fait voir de toutes les couleurs.

Suite à ma déclaration, Dominic semblait ébranler par mes mots. Il suffit de quelques secondes avant qu'il se décline vers mes lèvres. Je me rapprochais pour enfin savourer se délicat baiser que j'attendais depuis longtemps. La tendresse et la chaleur de mon patron me fit frissonner. Notre baiser commençait à devenir de plus en plus intéressant. Je sentais que tout devenais lourd sur moi, donc je me couchais sur le lit tout en continuer d'embrasser celui que j'aimais. Quand il se glissa jusqu'à mon cou, je souriais de plaisir. Je lui caressais la tête tout en profitant de l'amour qu'il me donnait.

À présent, ses mains caressaient mes jambes. Le bout de ses doigts me chatouillait et me procurais un drôle d'effet qui me traversais le corps. Je lâchais un petit rire de joie jusqu'à ce que je vois Dominic relever un peu le bas de ma robe. Je le regardais sans rien dire. Je me demandais s'il allait continuer de relever ma robe, mais non, il attendait. Alors je me relevais un peu et retirais complètement ma robe. Je la jetais au sol et me recouchais sur le lit. J'étais gêner de me retrouver en sous-vêtement, mais je trouvais ça adorable de m'offrir à Dominic. Le courant d'air dans la chambre rendait ma peau froide. Je câlinais Dominic pour me réchauffer et l'embrassais sans hésitation. Après quelques minutes, je rompais le baiser et le regardais en souriant.

« Scarlett, je suis le plus heureux du monde maintenant... Mais il y a un seul, un seul problème, unique et peut être pas énorme, mais quand même... J'ai 43 ans. Ça ne te pose pas problème, ça ne te déçoit pas ? »

Je réfléchissais à ma réponse. Notre différence d'âge ne me dérangeais pas, peut-être que pour lui, oui. Enfin, ce n'est pas grave... L'important c'est les sentiments que nous avons. Je finis par lui faire un bisou sur la joue et lui dis...

« Non, ça me dérange pas. Tu sais, ton bonheur est le mien. Si tu es heureux avec moi, alors je serais heureuse. L'âge n'a aucun intérêt pour moi. »

Je passais ma main sur sa joue et mes doigts sur le bout de ses lèvres... Oui j'étais enfin heureuse de me retrouver dans ses bras. Pendant notre dernière soirée ensemble, dans son appartement, j'avais eu très peur de lui quand je me suis retrouvé dans son lit sans pouvoir y bouger... Mais pourtant, j'adorais le voir me toucher, me murmurer ses paroles... Même s'il est dangereux pour moi, il est tout ce que je cherche.

Je repoussais Dominic et me levais en me dirigeant vers la porte. Je verrouillais la serrure et éteignait la lumière. Mes yeux s'habituaient déjà à la noirceur de la pièce. Je me dirigeais vers la fenêtre et ouvris les rideaux. La lueur de la lune éclairait suffisamment la chambre. Je retournais me coucher proche de Dominic et contemplais son visage.

« Je t'aime Dominic. J'ai attendu si longtemps avant de vivre ce moment... » Dis-je en baissant les yeux.

Je l'embrassais avec passion et commençais à déboutonner sa chemise. Je lui retirais sa chemise en la laissant tomber au sol. Nos caresses devenaient encore plus sensuelles et l'émotion était intense. Je ne pouvais plus résister et surement que Dominic avait les mêmes pensées que moi en ce moment... ~ Le temps commençait à filer et les deux amoureux tombèrent dans un bonheur fou. Leur nuit ne finissait plus, l'amour que partageaient Scarlett et Dominic était beaucoup plus fort qu'ils le pensaient... ~ Après ce doux moment de tendresse et d'amour, l'aube éclairait la chambre de Dominic. Les amoureux étaient au chaud dans les bras de l'autre sous les couvertures du lit. La faible lumière qui traversait la pièce venait se poser sur mes yeux. Je finis par me réveiller. Je regardais Dominic qui était encore endormi par cette nuit mouvementer. Quand il se réveilla enfin, je le saluai avec douceur.

« Bon matin Dominic. Alors, bien dormi ? » Dis-je en souriant.