Ce n'était vraiment pas la journée de Olly aujourd'hui. L’enthousiasme n'était pas au rendez-vous, ce matin. Décidant de se rafraîchir la mémoire, Olly sortit de chez elle en mettant son grand manteau noir à boutons. D'un geste rapide, elle attrapa le parapluie tout aussi noir que ses habits et le posa sur son épaule. Dessus, il y avait une inscription en lettres rondes : "I'am a pretty woman" et de l'autre côté : "So, I'am a sexy woman ! " Un ami e lui avait offert alors qu'elle n'avait que 17 ans. Un très bon ami. Elle l'avait gardé en souvenir après sa mort. A 18 ans, c'est triste, le cancer. Olly n'avait pas dormi durant plusieurs nuit après sa mort. D'ailleurs, c'est depuis cette période que sourire était sortit de ses habitudes. Et même si, afficher publiquement "I'am a sexy woman" la dégoutait un peu, elle pensait souvent à son ancien ami, et se disait qu'elle devait le faire. Pour lui. Olly se passa la main dans ses cheveux. Ils étaient humides, tout comme le temps dehors. L'humidité les faisaient friser. Olly s'en fichait. C'était bien le cadet de ses soucis. L'air nonchalant, elle sortit. La pluie s'écrasait par terre en faisant un bruit de robinet qui fuit. Une pluie fine, et légère. En prenant une longue inspiration, elle leva la tête vers le ciel et attendit quelques instants. Qu'il était bon de sentir la fraîcheur des gouttelettes sur son visage ! Elle ferma les yeux longuement. Le froid mordant lui rappela ce vieux film, qu'elle avait vu très petite, vers 8 ans. Une équipe de rugby s'était écrasée dans les montagnes, et les joueurs, a moitié morts de faim devaient s'entre-dévorer pour survivre. Il goûtait la chair de leurs compagnons en pleurant et en hurlant. Olly frémit. Ce film l'avait traumatisée.

Elle marchait à présent dans les rues de Londres. Le bruit incessants des pas des passants et des goutes tombant sur les dalles de pierre lui rappelait son enfance. Un instant, elle crut revoir son père marcher a ses côtés, lui tenant la main. C'est alors qu'une silhouette grande et musclée se dessina. Trop svelte pour être son père. Pas assez... bourrue. Bond. Deux yeux bleus la fixaient. Depuis combien de temps ?

Olly fasait partie de ces agents du corps nouveau du MI6. Le temps passait et il fallait bien se renouveler non ? Bond s'approchait peu à peu de la quarantaine. Ces agents seraient digne de lui succéder. En général James n'entretient pas de relations amicales avec ses collègues mais plus le temps passait plus il en ressentait le besoin. Pourquoi ? Et bien, la mort. Mourir seul était pour lui ce qui faisait le plus peur sur terre. Lâcher son dernier soupir dans les bras de ses amis et sa famille est le mieux qui soit non ? Du moins, c'était l'idée de l'agent. Olly était une belle jeune femme, réservée car il entend rarement parler d'elle. Elle passe comme une ombre entre les autres personnes et pourtant, sa beauté attire bien les regards. James en était même séduit.

Cela faisait une dizaine de minutes que l'agent suivait la jeune femme pour lui parler. Du moins se présenter un peu même si elle le connaissait de nom et de vue. Qui ne le connaissait pas au MI6 ? Bref, il voulait lui parler.

Elle avait remarqué sa présence, du moins à l'instant, lorsqu'elle tourna la tête et regardait Bond. L'expression immobile, il s'approcha d'elle.

" Bonjour agent Blackstone. Comment allez-vous ? Demanda-t'il. J'imagine que vous allez en direction des locaux du MI6. On peut y aller ensemble si ça ne vous dérange pas. On pourrait même s'arrêter prendre un café en chemin."