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Ces 6 mois d'espionnage dans le cinéma

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Dominic Greene
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MessageSujet: Ces 6 mois d'espionnage dans le cinéma Ces 6 mois d'espionnage dans le cinéma I_icon_minitimeVen 1 Mar - 17:45

Furent abondants en succès du film du genre... oui, enfin bon, 3 films d'accord, mais en six mois c'est pas mal, non ? J'en vois rarement à l'affiche des films d'espionnage non humouristiques. Je vais vous parler des trois que j'ai vu en salle.

Argo :

Le fameux film d'espionnage qui a gagné l'oscar du meilleur film cette année, mais saviez-vous que c'était de l'espionnage ? Et bien ça en est. Et même une des plus étonnantes histoires d'espionnage du siècle dernier : 1979, les islamistes prennent le pouvoir en Iran en renversant le Shah. Celui-ci s'exile aux Etats-Unis, et ceux-ci refusant de le livrer à la population écumante de haine, celle-ci se venge en prenant d'assaut l'ambassade américaine de Téhéran et changeant la centaine d'occupants en otages terrorisés. 4 rescapés parviennent à se réfugier dans l'ambassade canadienne, mais celle-ci devra bientôt mettre les voile et les abandonner à leur sort. Pour les sauver d'une mort certaine et les extrader vers chez eux, une équipe de la CIA dirigée par Ben Affleck concrétisera une idée géniale : se rendre à Téhéran sous couvert de tourner un film avec une fausse équipe composée d'agents de la CIA, et repartir dans l'avion avec les 4 ambassadeurs. Pour rendre ce projet crédible aux yeux des islamistes terriblement méfiant, il faudra tout monter, production fictive, scénario fictif, marketing fictif, lieux de tournages fictifs, stars envisagées... pour y arriver, ils obtiendront l'aide d'Hollywood même, qui leur fournira des mentors célèbres ! Le nom du dit film bidon ? Argo.

Ça donne envie de le voir, hein ? Et bien désolé, mais pour moi ça a été une semi-déception. Malgré la justesse de la mise en scène, la force du sujet et les scènes de suspense tirées des terrifiants-méchants-islamistes-iraniens, Argo est au final plus un divertissement familial qu'un film subtil et audacieux. Bien que tiré de faits réels, il échappe au réalisme en se dirigeant trop vers l'Hollywood (au centre de ce film hommage) et donc, ajoute des scènes fictives d'un manque de crédibilité agaçant, boursoufle ses dialogues d'un abscon frimeur, et cherche trop à plaire à tous les publics plutôt que de trouver sa place, en passant d'une scène comique à une scène de suspense, puis du suspense au comique, parfois avec une seconde d'interstice... j'ajouterai, comment conserver la tension dans le spectateur avec cette méthode là ? Bien sûr, tout le cahier des charges hollywoodien et les clichés ont été respectés : on a droit au quota minimum imposé de sentimentalisme pompier, à un héros divorcé qui est pourtant bien sûr un incroyable père ainsi qu'un ancien de la CIA rappelé à l'ordre qui va redorer son étoile dés qu'il reprendra du service, rien n'est jamais choquant, tous les personnages sont au final gentil sauf les iraniens qui restent à leur place de méchant, et quand tout semble être gagné il y a un rebondissement grotesque... J'en oublie sûrement.

En conclusion, ce film consensuel, hollywoodien, académique, sans audace et manquant d'originalité, mais pas repoussant, était cependant à mon goût loin de mériter sa consécration. Pas étonnant qu'il est autant plu, les gens aiment qu'on les caresse (dans ce cas je dirai plutôt brosser presque furieusement) dans le sens du poil, plutôt que de réfléchir sur les vrais enjeux du film. Au moins une étincelle ? Oui : éviter le manichéisme, et montrer les miliciens islamistes de Khomeny comme des être humains à part entière, émouvants par leur humanité maladroitement cachée, à travers une scène unique qui m'a tiré mon seul sourire de la projection.

3/5


Zero Dark Thirty


And the heroin winner of the year is... Jessica Chastain !
Un film sur la traque de Ben Laden, c'était le risque de tomber dans tous les pièges. Surprise divine, ce film les évite tous ! Ce qui ne surprend pas tant si on connaissait son incroyable réalisatrice, Kathryn Bigelow, multi-primée avec son explosif Démineur en 2009. Ainsi que son scénariste, journaliste qui s'est basé sur une étude profonde et méticuleuse soutenue par les informations délivrées par la CIA. Z.D.T reprend donc dix ans de l'histoire de la traque de Ben Laden en braquant son objectif sur Maya, l'agent féminine qui, seule au milieu des vétérans bornés de son bureau, fournissant un travail colossale et traversant de multiples histoires, a prit des années pour faire comprendre à ses supérieurs comment trouver la cachette du leader d'Al Qaeda. Quand ils comprirent, ils n'était pas trop tôt.
J'appelerai ce film l'anti-Argo. Si ce dernier paraissait 20 pour 100 réaliste et 80 pour 100 hollywoodien et en récompense de quoi fêté et acclamé, Z.D.T parait lui 95 pour 100 réaliste, 1 pour 100 holywoodien et 4 pour 100 j'ignore quoi, en récompense de quoi méconnu et assailli d'une polémique pour avoir peu flatté l'image américaine dans ce coup de gloire dont elle s'était emparée.
Filmé comme un documentaire et appuyé sur une narration très exigeante et pertinente, ses scènes sont soit réelles (si la CIA n'a pas menti bien sûr) soit appuient le réalisme, étant parfois prétexte à renseigner sur les grands événements du contexte de la lutte contre le terrorisme. Les scènes sonnent donc toujours juste, les informations libérées rendent les 2 heures 40 constamment passionnantes, Jessica Chastain est sublime de justesse comme de beauté pâle. Enfin, cerise sur le gâteau, pardon, énorme cerise sur le gâteau, la scène finale d'assaut du repaire de Ben Laden. 45 minutes du film, soit le temps exact de la durée de l'Opération authentique, 45 minutes filmées en temps réel. Ou la tension aura rarement connu une telle puissance et de telles explosions, le soin été si obsessionnel, la grâce totale. Un des plus grands uppercuts de cinéma de ces dernières années, assurément.

4.5/5


Bon, je suis fatigué et je pense avoir assez écrit, j'expose la critique du prochain film plus tard. Si vous vous demandez lequel c'est, un gros indice : je l'ai vu en salles il y a quelque jours.
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Dominic Greene
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MessageSujet: Re: Ces 6 mois d'espionnage dans le cinéma Ces 6 mois d'espionnage dans le cinéma I_icon_minitimeSam 2 Mar - 12:44

Et le troisième est...


Möbius



Un film d'espionnage français avec pour star le comique Dujardin et la trop populaire Cécile de France, c'est peu prometteur, surtout en ces années ? Et bien les plus grandes surprises peuvent arriver, surtout quand on a un réalisateur de qualité (Eric Rochant en l'occurrence) maitrisant son sujet et paré d'ambitions généreuses, telles restituer un scénario à la Hitchcock tout en créant un labyrinthe à la Inception. Peut être manque t'il d'ampleur pour égaler l'un des deux. Ou de compréhension de la part des spectateurs, qui l'ont plutôt tièdement accueilli.

Synopsis : Nous sommes en début de la crise banquaire de 2008. Cécile de France est trader, interdite de séjour dans sa terre des Etats-Unis, travaillant maintenant pour un grand banquier russe installé à Monaco (Tim Roth, est-il doublé ou parle t'il réellement un français parfait ??). Il s'avère que cet homme est soupçonné de blanchissement d'argent, mais pire, oligarque considérable, il représente une menace pour des membres du FSB en personne, qui vont devoir riposter dans leur intérêt : ainsi le chef du FSB envoie t'il son favori, un agent joué par Dujardin (non, il est bel et bien russe dans cette histoire !) au français si parfait que nul ne peut le soupçonner, pour diriger l'équipe qui se chargera de déchoir l'inopportun. Pour ce faire, ils manipuleront Cécile de France afin d'entrer dans l'intimité de son patron qui a des vues sur elle. Le hic ? Cette femme est déjà agent de la CIA. Mais ce n'est pas le seul : rencontrant par hasard Dujardin, Cécile va tomber amoureuse de lui sans savoir qui il est réellement, et lui d'elle, mais sachant qui elle est, bien que cela qui pourrait compromettre gravement la mission ainsi qu'attirer des ennuis terribles à Dujardin si le FSB apprenant cet imprévu interdit... Que choisir alors ? L'amour ou le pays ? Risquer son aimée ou risquer sa vie ? L'histoire va sombrer dans le labyrinthe plein de chemins inattendus et de cul de sac du monde de l'espionnage.

L'amour peut-il survivre à l'espionnage ? Et l'espionnage survivre à l'amour ? Jouant sur ces questions, Möbius aura avant tout fait parler de lui parce qu'il offre à Dujardin son premier rôle totalement sérieux, d'introverti et de mystérieux rarement éclairé d'un sourire. Notre français préféré déclare s'être inspiré de Ryan Gosling, et il va sans dire que ce rôle est une innovation réussie pour l'acteur. Mais en vérité, ce n'est qu'un détail presque insignifiant dans ce film à l'accueil publique et critique mitigé. J'ai pour ma part passé un moment simplement excellant, plein de grâce et de surprises. Le niveau était aisément supérieur à ce que mes pensées optimistes prévoyaient. Le scénario est d'une richesse et d'une réussite juste assez honorables, on conserve assez de retenue et de crédibilité pour faire un bon thriller français et d'ambition pour un bon thriller américain, le suspense est constant et parfois haletant, les idées pertinentes, le rythme au diapason, la réalisation sans faille et l'histoire d'amour de plus en plus émouvante. Möbius parvient à être à la fois un grand film d'espionnage et un bon film d'amour. Certes il ne révolutionne en rien, sa forme et son fond sont plutôt classique -tout en parvenant cependant à conserver juste assez d'originalité. Mais il est d'une grande finesse, et peut être efficace pour les spectateurs dont j'ai la chance de faire partie, malgré mon extrême exigence. C'est aussi l'occasion de découvrir les qualités du film d'espionnage à la française.

4/5



Voilà, et vous, pourriez-vous me décrire des films d'espionnages que vous adorez ou honnissez ? Smile
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MessageSujet: Re: Ces 6 mois d'espionnage dans le cinéma Ces 6 mois d'espionnage dans le cinéma I_icon_minitimeSam 3 Mai - 13:03

J'aime beaucoup tes appréciations sur ces films (je vais en regarder pendant les vac Razz). 

Est ce qu'on aura l'occasion d'avoir ton avis sur d'autres films ? Wink 
(Et ton livre, tu nous en parle bientôt j'espère ! Avec tout plein d'extraits inédits Razz)
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Dominic Greene
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MessageSujet: Re: Ces 6 mois d'espionnage dans le cinéma Ces 6 mois d'espionnage dans le cinéma I_icon_minitimeJeu 29 Mai - 15:12

oups, retard ^^

promis Froby !
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MessageSujet: Re: Ces 6 mois d'espionnage dans le cinéma Ces 6 mois d'espionnage dans le cinéma I_icon_minitime

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