en paradis
toujours
dans la lumière


à perpétuité
dans son règne
dans son royaume


dans la déïté
dans la béatitude
dans les cieux
dans la félicité
dans son royaume
à perpétuité
dans la félicité


dans la déïté
dans la béatitude
à perpétuité
à perpétuité
en paradis"

Ces mots repassaient entre les mains de chaque analyste, de chaque expert mais personne ne trouvait leur sens. Il y a un mois, un homme arrivait à pirater les données de la CIA puis du MI6 et de la DGSE. Il a récemment annoncé que le BND, les services secrets allemands, serait la prochaine cible. C'est à Berlin que se préparait l'attente préoccupée mais aussi la riposte possible.

Le message envoyé au MI6 demeurait une énigme non résolue. Ils cherchaient encore et toujours une solution possible à ce puzzle mais ils n'en trouvaient pas encore.
L'ancien chef du MI6, un dénommé John Brown, avait donné sa démission pour laisser sa place à un amiral de marine dont tout le monde ignorait le nom excepté le gouvernement et la Reine. L'amiral Messervy avait rétabli l'anonymat pour le chef du MI6 en se cachant derrière le pseudonyme de " M ". M était en ce moment même en Allemagne quand le BND fut prévenu de ce qui arriverait.

La nuit était longue dans cet hôtel berlinois. M avait gardé son ordinateur portable et il tournait dans la chambre avec des feuilles de papier où il avait essayé de décomposer le message de leur ennemi. Ce type était malin et très doué. Pirater autant de systèmes de sécurité en quelques temps, le nombre de personnes pouvant faire ça se comptaient sur les doigts d'une seule main. M tournait tout en regardant par la baie vitrée les immeubles de la ville. 
Le BND ignorait que le chef du MI6 était la mais M avait tenu à faire le déplacement. Il voulait, en tant que chef du MI6, montrer qu'il était digne dans ce rôle de chef.

- Tanner ?

Dans le micro de l'ordinateur, la voix du chef d'état-major se fit entendre.

- Oui M ?

M se rapprocha du micro.

- La répétition d'expressions comme " à perpétuité ", " en paradis " ou encore " dans la déité " me parait suspecte. Cherchez moi toute oeuvre littéraire ou poétique qui pourrait contenir ces occurrences. 

Tanner émit un bruit de toux avant de répondre.

- Je crois voir où vous voulez en venir. Notre ennemi se servirait d'une oeuvre littéraire comme d'une clé pour coder un message ? Je fais des recherches dans ce sens et je vous recontacte.

M remercia Tanner et se retourna vers son panorama de Berlin. Il observait la ville en espérant voir apparaître la solution. Il la trouverait, il en était persuadé. Il regarda les vers du message et décida finalement de bouger. 

- Tanner, vous me recontacterez sur mon téléphone. Je pars à la bibliothèque universitaire de Berlin. Il faut que je me renseigne auprès d'un connaisseur. Restez en liaison avec le BND.

Bill Tanner répondit par l'affirmative. Il claqua la porte et monta dans sa voiture pour traverser les rues endormies de Berlin...

A suivre...

(Petit RP dont vous aurez la suite prochainement après mes examens que je fais pour m'exercer mais pour aussi développer un peu le passé de mon personnage. Je vous souhaite une bonne lecture en espérant que cette histoire vous plaise. Arriverez-vous à trouver la solution avant M ?)

M n'avait pas mis de temps pour se rendre à la bibliothèque universitaire de Berlin. Il avait réussi à joindre le doyen, un certain Helmut Durer, pour qu'il l'attende dans la bibliothèque. M se présenta sous le nom de Matthew Tailor. Ce nom de substitution permettrait non seulement de cacher son identité mais aussi de ne pas attirer les soupçons sur sa personne.

Le doyen guida M à l'intérieur d'une galerie de livres où attendait un unique bureau éclairé par une vieille lampe usagée et poussiéreuse. M avait recopié le code sur du papier et s'était procuré une fausse plaque de la police allemande.
Le doyen avait regardé le document codé avec beaucoup d'intérêt. Il sortit un livre de l'étagère en déclamant.

" Johannes Trithemius ! L'un des premiers cryptologues de l'histoire et poète de surcroit. Il a inventé plusieurs méthodes de cryptage mais celle-la correspond aux Ave Maria qu'il a rédigé. Chaque passage évoque la vie du Christ ressuscité. Chaque code finit par former un poème très religieux presque insoupçonnable. "

M s'était penché intéressé sur le livre qu'il avait sorti. Il avait la clé de l'énigme. Tout le code était expliqué. 

" Donnez moi du papier ! "

M prit un feutre noir sur le bureau et commença à tracer les lettres en réfléchissant les unes après les autres.

MON NOM EST QUARTER QUEEN.

Alors leur ennemi avait dévoilé son nom mais qui était Quarter Queen ? Il allait falloir encore faire des recherches...

Des messages incompréhensibles à première vu étaient la clé de l'énigme. La partie était loin d'être finie...
M avait rejoint son appartement berlinois et avait branché son ordinateur. Il était ainsi joignable par Tanner ou encore par les chefs inquiets du BND. M s'était servi un whisky qu'il sirota en attendant des nouvelles. Il entendit la voix de Tanner sortir de l'ordinateur.

- Satellite espion en place monsieur. Nous avons Berlin en images.

M se pencha sur l'écran mais ça ne servait à rien de chercher maintenant. Il n'y avait pas de zone particulière de ciblée, il fallait patienter et enquêter avant que le BND ne se fasse attaquer.

- M ! Un agent du BND a été arrêté avec une enveloppe étrange en main, on le lui a confisqué et on a pu y lire un message semblable à celui que vous avez déchiffré.

Le sang de M ne fit qu'un tour. Quarter Queen avait beaucoup bougé et prenait le risque de se compromettre. La moindre piste devait être exploitée.

- Faites moi passer les images du message.

Tanner approuva et sur l'écran le fichier apparut. 

A perpétuité et dans la félicité
Il vivra éternellement en paradis
C'est à perpétuité et dans la félicité


M prit un crayon et déchiffra le message. Il était un peu plus sophistiqué que le premier mais il était toujours possible de le décoder. La clé était la même.

ERKNER

M tapa Erkner sur sa base de données et regarda le résultat. C'était plus que satisfaisant. Quarter Queen voulait donner son adresse à son complice au BND.

- Tanner ! Dites au satellite espion de surveiller le quartier Erkner. Je transmet les informations au BND. On se rapproche de Quarter Queen.


M regardait les toits de Berlin songeur. Le BND et la police allemande allaient sûrement agir très vite en savant où se trouve Quarter Queen. 


Échec et mat...

Un entrepôt d'Erkner dont toutes les portes étaient ouvertes, c'était très suspect. Les troupes de police ainsi que des agents spéciaux allemands attendaient à l'extérieur, un seul ordre et ils donnaient l'assaut. Très attendu, l'ordre finit par venir de la hiérarchie ainsi que la confirmation venant du MI6 que le suspect du nom de Quarter Queen se trouvait à l'intérieur. C'était cette personne qui avait fait chanter les services secrets pendant quelques mois et qui se trouvaient maintenant confrontée à leur force. M avait fait part de son hypothèse sur l'agent féminin au chef du BND mais ce vieux gâteux ne voulait pas croire que c'était une femme seule qui les avait tous bernés.
L'ordre était donné et les chiens aboyaient alors qu'on éclairait à la lampe torche l'édifice de taule.



Des tags recouvraient les murs alors que les soldats d'élite enfonçaient les portes ouvertes. Personne n'avait pris soin de verrouiller les accès à ce lieu. Elle n'aurait jamais dit où elle se trouvait comme ça. Et si c'était encore une mise en scène ? C'est ce que M pensait mais de son appartement berlinois, il suivait par caméra l'avancée dans l'entrepôt.
Un grand fracas résonna dans le casque d'écoute de M, de la taule était tombée en débris sur certains des hommes. Il y avait du plastic sur les murs et quelqu'un s'amusait à le faire sauter, transformant ainsi l'entrepôt en morceau de gruyère.

Les plus courageux de la troupe avançaient en courant ignorant les explosions et évitant les éclats de taule et de ferraille qui risquaient de les tuer à tout moment. Deux hommes entrèrent dans un grand hall et leurs caméras filmaient ce qu'il se passait. Une télé se trouvait dans la pièce et un visage féminin apparut sur l'écran. La femme se trouvait dans l'obscurité et un montage s'affichait autour de ses yeux et sa bouche sur l'écran lui donnant une allure terrifiante. Un compteur défilait au bas de la vidéo indiquant que les hommes n'avait qu'un peu moins d'un quart d'heure pour quitter cet entrepôt, ce piège infernal.



Les hommes de la police couraient à la catastrophe, au massacre. Les issues principales étaient bloquées à cause des pains de plastic posés partout, c'était un abominable piège. Ils allaient mourir et ils n'avaient pas le temps d'agir efficacement pour les libérer de cet amas de taule et de ferraille abîmé menaçant de s'écrouler. L'édifice ne se remettrait pas de la dernière explosion, elle serait fatale aux survivants à l'intérieur.

Les agents du BND observaient la scène à une distance respectable de l'entrepôt derrière leurs voitures banalisées. C'était une horreur cette soirée, une horreur. Un homme avait crié en affirmant avoir vu une femme traîner dans l'entrepôt. Si elle était à l'intérieur, elle serait aussi sûrement morte. Est-ce que c'était Quarter Queen ?


Dans son appartement berlinois, M éteignit l'écran de l'ordinateur avant la fin du compte à rebours. Il ne voulait pas voir l'explosion mais il avait affiché sur sa télé le contenu de la vidéo filmée par la caméra du soldat. Le visage de Quarter Queen était donc bien celui d'une femme. Était-elle la Quarter Queen de la CIA ? Disparue en Colombie ?

M trouva un détail étrangement familier sur la photo. L'indice qui manquait à tout le monde et qui leur permettrait sûrement de gagner la partie. Elle avait attaqué les services secrets avec une ligne de code pour le moins originale qui reposait sur Johannes Trithemius. M téléphona à Tanner donnant l'astuce à tout les services secrets alliés du MI6. Ainsi serait empêchait la plus grosse fuite d'informations depuis des décennies et comment Quarter Queen serait mise en échec.