Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Partagez

Mission "Bonbon" [Alec]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage


Lucien Bishop
T'as vue? C'est mon nom
Lucien Bishop
Messages : 134
Date d'inscription : 13/03/2013
Age : 44
Localisation : Sibérie, Russie
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -





Mission "Bonbon" [Alec] Empty
MessageSujet: Mission "Bonbon" [Alec] Mission "Bonbon" [Alec] I_icon_minitimeJeu 21 Mar - 16:42

Bagdad, IRAK.
11 Mai 2010, 23 heures 38.


Mission "Bonbon" [Alec] 23933277

Le vol de plusieurs heures s'était déroulé sans incidents. Mais Bishop avait trouvé le voyage bien long. Trop énervé pour dormir ou pour apporter un quelconque intérêt aux films diffusés sur les écrans, il n'était pas parvenu à se reposer au cours des treize heures de trajets. L'agent secret avait quitté Paris le matin même et venait juste d'atterrir à l'aéroport international de Bagdad.

La veille au soir, la DGSE l'avait contacté afin de lui confier une nouvelle mission. Encore une fois, il allait devoir l'accomplir tout seul. Cela signifiait que l'agence avait confiance en ses capacités, mais Lucien n'était pas aussi certain qu'eux. La dernière mission qu'il avait accomplie avait certes été menée à bien, mais n'avait pu empêcher la mort de centaines d'innocents. Bishop avait alors eu une prise de conscience : quoi qu'ils essaient de faire, les agents de la DGSE ne parviendront pas à empêcher de simples civils de mourir. Les espions étaient censés agir dans l'ombre afin d'éviter les conflits majeurs, mais ils ne pouvaient pas toujours empêcher certains d'entre eux éclater.

Cependant, Lucien aimait toujours son métier et, cette fois-ci, il était déterminé à éviter les dommages collatéraux. La DGSE avait donc fait appel à ses services pour l'envoyer en Irak. Là-bas, une série d'attentats avait eu lieu. En plein conflit, cela semblait normal. Mais Bishop devait s'y rendre pour mener une petite enquête. Le nombre d'attentats simultanés avait été important et Al-Qaïda en avait revendiqué la plupart. Mais il restait certaines zones d'ombres. La DGSE pensait que tous ces attentats servaient à camoufler un meurtre bien précis. En effet, lors des opérations, plusieurs ressortissants français avaient été tués. Parmi eux se trouvait un "indic'", un homme qui transmettait des informations à l'agence à propos des événements qui se déroulaient en Irak, en particulier le genre de choses que l'on ne voyait pas dans les journaux télévisés.

D'après le briefing, cet homme avait infiltré un réseau terroriste qui, selon ses informations, entendait profiter de la situation. Le pouvoir instable qui était en place, la présence des troupes américaines, la guerre civile qui se prolongeait... Tous ces points étaient un univers avantageux pour n'importe quelle organisation qui souhaitait développer des activités criminelles et s'en mettre plein les poches. Indirectement, la sécurité de la France pouvait être en danger, bien qu'elle n'ait pas envoyée des troupes en Irak. La sécurité de la France, mais surtout celle des Etats-Unis. C'est pourquoi Bishop devait retrouver un agent de liaison de la CIA, un dénommé Douglas Garner, afin de recevoir plus de détails sur sa mission. Les deux espions allaient devoir collaborer ensemble.

C'est donc dans la chaleur nocturne de Bagdad que Lucien sortit de l'International Airport, se dirigeant vers une station de taxis. Là, son contact devait l'attendre. Les seules instructions que l'agent des services français avaient reçues étaient une photo de Garner et le lieu de rendez-vous. Il avait eu un bref topo sur la situation, mais c'était à l'espion de la CIA de clarifier les choses. L'inquiétude de Bishop monta alors qu'il ne voyait aucune trace de son collègue. Le jeune homme s'était installé dans la fille qui faisait la queue pour prendre un taxi. Machinalement, il avançait, guettant la venue de Garner. Mais personne n'arrivait.

Dépité, doutant des informations communiquées par la DGSE, Bishop se résolut à prendre un taxi afin de se rendre dans l'hôtel le plus proche. Mais la voiture noire qui s'avança devant lui contenait déjà un passager. Celui-ci ouvrit la porte devant Lucien et demanda :

- Vous cherchez un taxi, Monsieur Bishop ?

Lorsqu'il reconnut l'homme représenté sur la photo qu'on lui avait montrée, l'agent français eu un bref rire et s'assit dans la voiture, aux côtés de Garner. Alors que le chauffeur démarrait, allant vers une destination inconnue, l'espion américain ne tarda pas à se présenter:

- Bonjour, je suis l'agent Garner, votre contact de la CIA. J'ai collaboré avec votre prédécesseur jusqu'à son décès, dans la journée d'hier. Cela m'a fait beaucoup de peine, croyez-le. Et je vous prie d'accepter mes condoléances les plus sincères.

D'un air grave, Bishop marmonna un vague "Merci". Il ne connaissait pas l'agent en question, mais il croyait volontiers les propos de Garner. Ce n'était jamais facile de perdre un collègue. Douglas reprit :

- Well, ce sont les risques du métier, n'est-ce pas ? Quoi qu'il en soit, je tiens à remercier la DGSE d'avoir envoyé un autre agent aussi vite. Votre présence renouvelle la marque de confiance unifiant nos deux nations, et ce malgré l'absence de troupes françaises sur le territoire Irakien. Mais ceci n'est pas le sujet de notre rapide entrevue.

Alors que l'agent de la CIA se lançait dans son monologue, Bishop observait Bagdad défiler sous ses yeux. Il y était déjà venu par le passé, alors qu'il était encore journaliste. Il avait filmé quelques reportages, suivant les troupes britanniques. En sept ans, la ville avait bien changée, elle paraissait quelque peu en reconstruction, mais certaines cicatrices des affrontement passés semblaient ineffaçables. Les attentats de la veille en étaient la preuve. L'Irak pourra-t-elle un jour se relever d'un tel conflit ? Cela paraissait difficile à croire, mais tout de même possible. Après tout, le Japon n'avait-il pas réussi à se relever après Hiroshima ? L'Europe ne s'était-elle pas reconstruite après la Seconde Guerre Mondiale ? Bishop espérait qu'un jour, l'Irak sortirait de ce désastre qu'était la guerre. Mais à quel prix ?

L'espion français fut interrompu dans ses réflexions par la suite du discours de Garner. Il était temps de se re-concentrer sur la mission :

- So, l'agent français qui était là avant vous était infiltré dans un réseau terroriste aux origines troubles. Nous avons peu d'informations à ce sujet. Nous ignorons le nom de cette organisation. Nous savons seulement qu'une antenne est implantée à Bagdad et qu'elle est probablement responsable des attentats qui ont eu lieu hier. Al-Qaïda en aurait juste profité pour un coup médiatique. Notre organisation semble œuvrer dans l'ombre. Nous ne connaissons pas ses motivations, probablement l'argent. À moins qu'elles ne soient politiques. Mais les Etats-Unis considèrent qu'elle constitue une menace importante pour notre pays. C'est pourquoi vous avez pour mission, agent Bishop, d'enquêter sur cette organisation et d'élucider la mort de votre compatriote.

À ces mots, le taxi s'arrêta devant un immeuble délabrer. Garner expliqua :

- Votre prédécesseur habitait au quatrième étage de ce bâtiment. Nous avons de fortes raisons de croire qu'il y avait caché des informations concernant cette étrange organisation. La police de la ville n'a pas scellé les lieux, il y a de nombreuses victimes à identifier et cela ne constitue certainement pas une priorité pour eux en ce moment. Je vous laisse fouiller un peu. En attendant, mon chauffeur et moi allons transporter vos bagages à votre hôtel. Il est juste à côté, voici l'adresse.

L'espion de la CIA confia alors à Bishop une carte de visite d'un hôtel de la ville. Malheureusement, ce n'était pas l'hôtel prestigieux auquel Lucien s'attendait. Il n'était pas très rassuré non plus quant au fait de laisser ses bagages aux mains d'agents étrangers. Qui sait si la CIA n'allait pas inspecter ses affaires ? Cependant, il ne pouvait pas se permettre de fouiller un appartement en s'encombrant d'une valise, aussi pratique soit-elle. Il acquiesça alors et sortit de la voiture. Mais avant que celle-ci ne parte, Garner l'interpella :

- Tenez, prenez ça. Même si j'espère que vous n'en aurez pas besoin.

Lucien vit que son coéquipier venait de lui tendre un étui contenant un pistolet, un Colt 45. Il s'en saisit en affichant un pâle sourire, accompagné d'un nouveau "Merci". Il salua l'agent américain alors que la voiture s'éloignait, puis il se tourna de nouveau vers l'immeuble. Il l'observa un bref instant, tout en accrochant son arme à la ceinture. Il devait être aux environs de minuit, et ce bâtiment dans la nuit de Bagdad donnait la chaire de poule. L'immeuble n'avait pas essuyé de bombardement ou d'attaque, mais semblait dépavé. Pour rien au monde Bishop n'aurait souhaité vivre ici.

En prenant une inspiration, il se mit en route. Direction le quatrième étage !


Dernière édition par Lucien Bishop le Sam 6 Avr - 15:39, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas


Invité
T'as vue? C'est mon nom
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Invité



Mission "Bonbon" [Alec] Empty
MessageSujet: Re: Mission "Bonbon" [Alec] Mission "Bonbon" [Alec] I_icon_minitimeJeu 21 Mar - 18:21

Bagdad.. Ville très instructive pour préparer des bombes et les faire sauter n'importe ou dans le pays. Dans certains villes, la population était moins nombreuses que d'autres. Enfin, c'était un jour parfait pour Alec. Il avait été envoyé dans ce pays pour non seulement, faire des attentats mais aussi, tuer un agent qui le poursuivait d'un peu trop prêt. Il devait être pas loin de minuit quand Alec avait fait son meurtre. Il ne devait pas rester dans cet immeuble sans se faire repérer par les agents de sécurité dehors où les rares personnes qui habitaient encore dans ce pauvre immeuble complètement moisi.. Mais ça ne dérangeai absolument pas Alec. Du moment qu'il pouvait préparer ses explosifs et ses bombes..

Qu'on l'envoit dans des pays déjà en guerre, il n'aimait pas trop mais pour y préparer des bombes, ça oui! Alec n'était pas très sur de l'endroit ou il se trouvait, bon certes c'était un grand immeuble mais il ne savait pas à quel étage il était. Il n'avait pas eu le temps de voir le numéro quand il est sorti de l'ascenceur pour tuer cet homme. Après avoir fabriquer ses bombes et être sorti de cet appartement, il entendit des bruits de pas venir dans sa direction. Merde! Est-ce que quelqu'un était au courant? Non c'était quasi-impossible! Alec ne savait plus quoi faire.. Soit il restait dehors et il allait se faire prendre, soit il retournait dans l'appartemment en se cachant pour ne pas que l'individu qui s'approche, le capte.

Alec espérait que ça ne soit pas un agent du MI6.. Ca c'était purement impossible, pourquoi? Parce que le MI6 n'est absolument pas au courant qu'Alec se trouve à Bagdad tout simplement! Mais qui alors? Qui commença à monter les escaliers?
Revenir en haut Aller en bas


Lucien Bishop
T'as vue? C'est mon nom
Lucien Bishop
Messages : 134
Date d'inscription : 13/03/2013
Age : 44
Localisation : Sibérie, Russie
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -





Mission "Bonbon" [Alec] Empty
MessageSujet: Re: Mission "Bonbon" [Alec] Mission "Bonbon" [Alec] I_icon_minitimeJeu 21 Mar - 21:20

Bishop, d'un pas discret, entra dans le hall. Aucun gardien, aucun code. C'était un véritable moulin. Évidemment, l'éclairage ne fonctionnait pas, et Lucien dut se munir d'une lampe de poche. Il l'alluma et continua d'avancer, prenant garde à là où il mettait les pieds. L'endroit semblait délabré et reflétait la misère infligée par la guerre qui frappait ce pays depuis maintenant sept ans. Effectivement, ce devait être une planque idéale pour un agent qui ne préférait pas se faire remarquer. Le hall menait à un escalier, à côté d'un ascenseur. L'agent secret opta pour les escaliers. En mission, il préférait éviter les ascenseurs, surtout dans un bâtiment en si mauvais état ! Ce n'était même pas sûr qu'il fonctionne, de toute façon...

Lucien se résolut alors à grimper les marches, prudemment. Il se guidait toujours à l'aide de sa lampe de poche. Au fur et à mesure de son ascension, l'agent français constatait que tous les étages étaient semblables : un long couloir bordé d'appartements miteux, eux-mêmes parfois précédés d'un vieux paillasson abîmé. Quelques rares habitations semblaient occupées. Arrivé au deuxième, Bishop eut la curiosité de coller son oreille contre une porte. Il entendit de vagues bruits, inaudibles et dans une langue qu'il ne comprenait pas. Pourquoi l'avait-on désigné pour partir au Moyen-Orient et non en Asie, comme ses compétences l'auraient supposé ?

Ce n'était pas le moment de se poser des questions, encore moins de ce genre-là. Lucien poursuivit vers le troisième étage. Il accéléra le rythme. Même si pour son organisme il ne devait être que vingt-deux heures et qu'il ne sentait pas fatigué, il n'avait pas envie de s'éterniser dans ce bâtiment quasi-abandonné. Il finit par arriver au quatrième étage. Et maintenant, par où devait-il aller ? Garner ne lui avait pas communiqué le numéro d'appartement. D'un autre côté, vu l'état de l'immeuble, ce n'était même pas certain que tous les logements en aient un...

Avec sa lampe, Bishop éclaira la première porte. Il put y lire le numéro 402 d'inscrit. Était-ce cette habitation-là ? L'espion observa la porte de plus près : quelques marques y étaient visibles, mais c'était le cas de tous les murs et autres portes du bâtiment. Mais un détail attira l'attention du jeune homme. La porte n'était pas totalement fermée, mais seulement rabattue. C'était étrange. Étant donné qu'il s'imaginait trouver un logement abandonné et fermé, Lucien pensa que ce n'était pas le bon, et allait poursuivre sa route. Mais avant, il tendit l'oreille. Et ce qui le surpris était le fait qu'il n'entendit rien. Si un habitant de l'immeuble avait oublié de fermer sa porte en rentrant chez lui, alors il aurait été facile d'entendre les bruits de ses activités. Mais là, ni lumière ni son n'échappaient de l'habitation. Elle semblait abandonnée. Sauf que quelqu'un avait laissé la porte ouverte.

Bishop sortit son Colt 45 et ouvrit doucement la porte à l'aide de son pied gauche. De sa main gauche, il tenait toujours sa lampe. Son poignet gauche soutenait son avant bras-droit. Ainsi, il gardait la stabilité d'une arme tenue à deux mains, mais éclairait en même temps ce qui se trouvait devant lui. Il put voir la misère d'un appartement délaissé, sûrement par des habitants voulant fuir la capitale et passer la frontière afin de se réfugier dans un pays voisin. Ou alors, c'était le logement de l'agent disparu. Prudemment, Lucien avança, l'arme devant lui.

La salle était peu meublée : une vieille table, deux chaises et un cadavre. Bishop arrêta l'inventaire à ce stade-là. Même si l'Irak était un pays en guerre, ce cadavre semblait jurer avec le reste de l'endroit. Lucien s'avança et éclaira le reste de la pièce. Il ne vit rien d'alarmant, l'assassin devait avoir fuit. Il put alors se pencher vers le cadavre afin de l'examiner. C'était un homme qui semblait originaire de la région. Bishop s'accroupit et rangea son arme dans son étui. Il commença à fouiller les poches afin de chercher des informations sur cet homme. Qui était-il et que faisait-il là ?

Alors qu'il examinait le cadavre, Lucien n'avait nullement fait attention à la présence de l'intrus dans les environs.


Dernière édition par Lucien Bishop le Sam 6 Avr - 15:40, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas


Invité
T'as vue? C'est mon nom
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Invité



Mission "Bonbon" [Alec] Empty
MessageSujet: Re: Mission "Bonbon" [Alec] Mission "Bonbon" [Alec] I_icon_minitimeSam 23 Mar - 10:04

Alec resta bien caché dans l'appartement quand il entendit la porte s'ouvrir. Ça ne sentait pas bon ça, pas bon du tout même... Il espérait que ça ne soit pas un policier du pays qui le recherche ou des touristes qui cherchaient à se reposer. Mais quel crétin ! Bien sûr qu’aucuns touristes ne viendraient ici, surtout dans ce pays ou les soldats et les autres terroristes se battent. Alec ne s’en souciait pas trop et tendit son oreille afin de mieux écouter les pas qui se rapprochaient de sa planque. Il ne fit aucun bruit et surtout il serra sa main pour ne pas laisser tomber son arme sur le sol.

Il ne pourra donc jamais effectuer un attentat tranquille ? Sans avoir à chaque fois quelqu’un qui vienne pour l’en empêcher ? Et Alec pensa immédiatement à un agent américain, CIA ? Possible... Enfin pour le moment, il ne bougea pas et resta bien dans le noir. Il jeta quand même un coup d’œil avec la serrure ou il était planquer et remarqua qu’il y avait un homme qui fouillait les poches du cadavre qu’Alec avait laissé sur la chaise... Qui était cet homme ? Un terroriste aussi ou bien un flic ? Raah ça l’agaçait de ne rien savoir... Alec voulait que cet homme déguerpisse afin qu’il puisse terminer ses bombes..
Revenir en haut Aller en bas


Lucien Bishop
T'as vue? C'est mon nom
Lucien Bishop
Messages : 134
Date d'inscription : 13/03/2013
Age : 44
Localisation : Sibérie, Russie
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -





Mission "Bonbon" [Alec] Empty
MessageSujet: Re: Mission "Bonbon" [Alec] Mission "Bonbon" [Alec] I_icon_minitimeSam 23 Mar - 15:50

Sortant sa main de l'une des poches des vêtements de la victime, Lucien avait en sa possession un petit bout de papier froissé. Curieux, il le déplia et éclaira son contenu à l'aide de sa lampe. Il put y lire "402 23h30". Quelqu'un avait donc donné rendez-vous au cadavre ici. Mais quel jour? Vu la température encore chaude du corps, cela ne faisait aucun doute que ça avait été aujourd'hui. Était-ce l'assassin qui lui avait donné rendez-vous, ou alors un inconnu qui aurait réussi à prendre le fuite ? Certainement la première solution : quelqu'un avait du se faire passer pour l'indic' décédé hier. Apparemment, cette organisation criminelle voulait réellement effacer ses traces, et se débarrasser de ceux qui pouvaient en savoir un peu trop à leur sujet.

Bishop se redressa. Il n'avait rien trouvé d'autre. Cela ne faisait pas même une heure qu'il était arrivé à Bagdad, et il avait déjà un cadavre mystérieux sur les bras. Peut-être que Garner pourrait le renseigner à ce sujet. Une nouvelle fois, l'agent secret balaya la pièce de son faisceau lumineux. Il allait devoir inspecter le logement, afin de trouver un quelconque indice sur ce qui venait de se passer. L'appartement était petit, ce n'allait pas être bien compliqué. Il était composé d'une salle centrale dans laquelle Lucien se trouvait actuellement, une porte vers l'entrée devait menée à la salle de bain, une autre à la cuisine. Enfin, la porte la plus éloignée menait à la chambre à coucher. Lucien se dirigea vers celle-ci, où la porte était entre-ouverte. Il dégaina une nouvelle fois son arme, ce serait bête de se faire abattre par un oubli pareil. Si l'assassin se trouvait toujours dans les parages, alors il valait mieux être prudent. Une fois dans la chambre, l'espion préféra ne pas allumer la lumière, pour ne pas attirer l'attention. Il préférait rester discret.

L'intérieur n'était meublé que d'un lit, une table de chevet et une table plus grande faisant office de bureau. Rares étaient les documents présents : l'indic' ne laissait que peu de traces écrites, ou alors l'assassin s'en était déjà emparé. Encore une fois, Bishop penchait plutôt en faveur de la première option : si l'assassin avait emporté quoi que ce soit, il aurait pris tous les documents, et n'aurait pas perdu de temps à n'en choisir que quelques uns. Quoi qu'il en soit, il n'y avait plus rien d'intéressant dans la chambre.

Lucien en sortit et se dirigea vers l'une des deux portes menant respectivement à la cuisine ou à la salle de bain. Il constata alors que, dans le salon, il était passé devant une armoire à laquelle il n'avait pas fait attention auparavant. Celle-ci semblait fermée à double tour. Que pouvait-il bien y avoir à l'intérieur ? Une nouvelle fois guidé par sa curiosité - il fallait bien en avoir dans le métier - Bishop s'approcha du grand meuble, le bras tendue pour en ouvrir la porte. Il avait glissé la lampe de poche dans sa bouche, afin d'éclairer le mobilier face à lui. De sa main droite, il assura sa prise sur son Colt 45, prêt à en faire usage si une quelconque menace devait surgir de cette armoire.

Lucien retint son souffle et fit pivoter la poignée.


Dernière édition par Lucien Bishop le Sam 6 Avr - 15:41, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas


Invité
T'as vue? C'est mon nom
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Invité



Mission "Bonbon" [Alec] Empty
MessageSujet: Re: Mission "Bonbon" [Alec] Mission "Bonbon" [Alec] I_icon_minitimeSam 23 Mar - 18:37

Les pas se rapprochèrent de plus en plus de sa position et Alec retenait son souffle pour ne pas se faire repérer. L'homme avait quitté la chambre ou il y avait le cadavre et maintenant il se dirigeait droit vers la cachette du terroriste. Oh purée.. C'était très mauvais pour Alec ça. Si seulement cet homme changeait d'avis ça l'arrangerait. Mais au cas ou il lui viendrait d'ouvrir la porte, Alec serait prêt a blesser cet homme. Il n'a pas d'état d'âme et s'en foutrait de savoir s'il est gravement blessé ou non. On l'avait envoyé ici pour préparer des bombes et voila qu'il avait été interrompu par un homme, dont il ne connaissait ni l'identité ni le métier.. Mais il n'allait pas s'arrêter pour autant d'être un terroriste.

Alors qu'il pensait que l'homme en question était parti dans une autre pièce que celle ou il était, Alec s'était légérement trompé. La crainte d'être découvert était de plus en plus forte, surtout quand il senti que la poignée était en train de s'ouvrir.. Alec avait un revolver à la main, il était prêt a se battre. La poignée bougeait de plus en plus.. Alec commençait vraiment a avoir la trouille.. Et si c'était un flic hein?! Alec sorti de sa cachette et pointa son arme sur le visage de l'homme.

"Tu es qui toi, bordel?!"

Hurla Alec fou de rage. Il visait toujours la tête de l'homme.

"Qui que tu sois, tu ne sortiras pas d'ici vivant"

Alec rigola méchamment face a cet homme dont il ignorait les intentions et l'identité..
Revenir en haut Aller en bas


Lucien Bishop
T'as vue? C'est mon nom
Lucien Bishop
Messages : 134
Date d'inscription : 13/03/2013
Age : 44
Localisation : Sibérie, Russie
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -





Mission "Bonbon" [Alec] Empty
MessageSujet: Re: Mission "Bonbon" [Alec] Mission "Bonbon" [Alec] I_icon_minitimeSam 23 Mar - 20:04

Alors qu'ils s'apprêtait à ouvrir la porte, le battant pivota sur lui-même et Bishop le reçu en pleine figure. La lampe de poche qu'il tenait dans la bouche fut éjectée et rebondit sur le sol, éclairant un mur voisin. L'agent secret fit un pas en arrière, portant la main gauche à son visage. Ce n'était rien, mais ça l'avait surpris.

"Tu es qui toi, bordel?!"

Il n'avait pas fallut beaucoup de temps à Lucien pour comprendre la situation. Il ne pouvait que distinguer la silhouette face à lui, mais pas la voir clairement. Il comprit vite qu'il avait un revolver pointé sur sa tête. L'espion tâcha de discerner celui qui lui faisait face, mais il n'y parvint pas. Il savait juste qu'il avait affaire à un homme qui parlait anglais.

Doucement, Bishop leva les mains, toujours en possession de son pistolet. Il était clair qu'il ne pouvait se faire passer pour un simple policier ou autre. L'homme qui le menaçait de son arme était certainement l'assassin. Mais une chose était curieuse, il semblait apeuré. La présence de Lucien paraissait l'inquiéter. Dans la formulation de sa phrase, et ses gestes nerveux, tout portait à croire que la présence de l'agent de la DGSE n'avait pas du tout été prévue. Peut-être que Lucien pouvait jouer là-dessus. Il bafouilla quelque chose mais fut immédiatement interrompu par l'homme armé :

"Qui que tu sois, tu ne sortiras pas d'ici vivant"

Cette phrase avait le mérite d'être claire. Plus la peine de s'inventer une identité. Lucien devait se battre pour sa survie. Alors que l'inconnu partait dans un rire dément, Bishop en profita. Après tout, il avait toujours son arme en main et cet homme constituait sa seule piste. Il devait l'avoir vivant. Dans la pénombre, il donna un violent coup dans le bras de son adversaire afin d'éloigner le revolver de sa tête. Il enchaîna ensuite avec un coup de crosse dans la figure. L'espion devait retourner la situation afin d'être lui-même en position de force. Il devait faire en sorte que ce soit à son tour de poser les questions. Un combat au corps-à-corps s'engagea alors.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
T'as vue? C'est mon nom
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Invité



Mission "Bonbon" [Alec] Empty
MessageSujet: Re: Mission "Bonbon" [Alec] Mission "Bonbon" [Alec] I_icon_minitimeDim 24 Mar - 11:24

Alec était soulagé d'avoir pu prendre en otage l'homme afin qu'il ne s'échappe pas de la pièce. Il ne fallait pas qu'il soit en mesure d'avertir ses supérieurs et c'est pourquoi il ne bougea pas de là ou il était, toujours le revolver sur le visage de l'homme. Un geste et Alec n'hésitera pas à lui tirer dessus. Apparement, l'homme en question ne comprenait pas un traître mot de ce qu'Alec lui disait. Etait-ce un étranger? Certainement vu qu'il ne lui avait pas répondu. Alors qu'il était toujours en train de le viser, Alec n'avait pas vu arrivé le coup que lui avait asséné l'homme. Faut dire aussi que dans le noir, c'était difficile de voir les mouvements des personnes. Alec reçu un violent coup dans son bras, qui lui fit perdre son arme, oh putain! Il n'allait pas s'en sortir comme ça cet homme là! C'était très mal connaître Alec. Alors qu'il voulait lui rendre la monnaie de sa pièce, il reçu également un coup de son révolver sur le visage. A moitié assommé, il se releva et boudit sur son ennemi. Le combat risquait d'être mouvementé entre les deux hommes.. Alec essaya tant bien que mal d'éviter les coups de son adversaire..
Revenir en haut Aller en bas


Lucien Bishop
T'as vue? C'est mon nom
Lucien Bishop
Messages : 134
Date d'inscription : 13/03/2013
Age : 44
Localisation : Sibérie, Russie
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -





Mission "Bonbon" [Alec] Empty
MessageSujet: Re: Mission "Bonbon" [Alec] Mission "Bonbon" [Alec] I_icon_minitimeMer 27 Mar - 22:15

Ce fut au tour de Lucien d'être désarmé. Son adversaire se rua sur lui et lui agrippa le poignet droit. De sa main gauche, l'agent français frappa l'intrus, mais celui-ci, grâce à une prise, parvint à faire en sorte que Bishop lâche son Colt. Les deux combattants étaient désormais à armes égales. Alors que l'espion allait filer à l'inconnu un nouveau coup au visage, c'est lui qui en reçut un. Légèrement sonné, il dû reculer et une série de frappes vint percuter son estomac. Sous la surprise, et la douleur, Bishop se plia en deux et son adversaire en profita. Encore une fois, ce fut son visage qui fut touché.

L'ancien journaliste ressentait pleinement la douleur infligée par le combat. Il avait le nez en sang et une lèvre fendue. Un énième coup se logea dans l'estomac de Bishop, qui s'écroula. Vite ! Il devait reprendre ses esprits et se relever. Sinon, il savait très bien ce qui l'attendait : l'inconnu n'allait pas hésiter à l'abattre. Par terre, Lucien releva difficilement la tête, surpris que les coups aient cessés. Puis il comprit. L'assassin s'était éloigné afin de ramasser une arme. Si l'espion ne tentait rien maintenant, alors il allait subir le même sort que l'Irakien avachi sur cette chaise.

Tandis que dans l'obscurité Lucien parvenait à distinguer le canon de l'arme pointée vers lui, il eut tout juste le temps d'effectuer un roulé-boulé afin d'esquiver le tir. L'éclairage de la pièce l'avait encore sauvé : dans la pénombre, il n'était pas facile de viser. Il en profita ensuite pour faire une balayette à son adversaire, cependant il ne réussit pas à le faire tomber. Mais cela eu pour effet de le déstabiliser, suffisamment pour que Lucien puisse se relever légèrement et foncer droit dans l'autre combattant, tel un rugbyman sur un joueur adverse.

Les deux adversaires traversèrent ainsi la petite pièce, jusqu'à ce que l'armoire dans laquelle se trouvait l'intrus quelques instants plus tôt les arrête. Même si l'assassin était toujours cramponné à son arme (le Colt de Lucien), cela n'empêcha pas Bishop de rendre les coups qu'il avait reçu. Son point droit martela le visage de l'inconnu, toujours dans la pénombre. Cette fois-ci, l'agent de la DGSE semblait reprendre le dessus. Mais cet avantage ne dura pas longtemps. L'homme parut se ressaisir et fila un coup de genou dans le ventre de l'espion qui tomba une nouvelle fois à la renverse. Mais, dans son malheur, il eu de la chance. Il sentit ses doigts se poser sur le revolver de l'intrus.

À terre, une nouvelle fois dominé par cet inconnu, Bishop leva sa nouvelle arme vers son adversaire. Les lumières de Bagdad filtrant à travers la fenêtre, Lucien ne pouvait que distinguer la silhouette. À son tour, il tira. Non pas pour blesser l'assassin, mais juste pour l'avertir. Instinctivement, l'inconnu se courba. Cette diversion furtive fut suffisante pour que cette fois-ci l'agent français ne rate pas son coup : la balayette mit son adversaire au tapis. Rapidement, Bishop se releva en prenant soin d'écraser le poignet de l'intrus, pour que celui-ci lâche le Colt. Encore une fois, la situation s'était renversée. L'ancien journaliste visa la tête de son adversaire et demanda, d'un ton sec :

- Qui t'a envoyé ici ?

Soudain, un bruit d'hélicoptère se fit entendre, alors qu'un spot lumineux éclaira l'intérieur de la pièce. Sortie d'un mégaphone, une voix se fit entendre :

- الشرطة! لا تتحرك أو أننا سوف تبادل لاطلاق النار! *

Comment diable les flics Irakiens avaient-ils pu atterrir ici ? (Car il s'agissait de la police, de l'armée, ou d'une milice privée, cela ne faisait aucun doute.) Des voisins avaient certainement fait appel à eux après avoir entendu le grabuge fait par les combattants. Quoi qu'il en soit, les deux adversaires étaient pris au pièges. La lumière aveuglante avait contraint Bishop à se protéger les yeux. Il entendait cependant le vrombissement des hélices de l'hélicoptère, et le son d'ordres beuglés en arabe. Ce moment de distraction fut exploité par l'assassin qui en profita pour frapper le français. Un coup de pied dans une jambe le força à s'accroupir, tandis que l'inconnu se ruait vers la sortie de l'appartement. Apparemment, celui-ci avait décidé de prendre la poudre d'escampette.

Des tirs provenant de l'hélicoptère retentirent, et Lucien se jeta à plat ventre. La décision de l'inconnu n'avait pas l'air d'avoir plu aux policiers de Bagdad. Désormais, Bishop ne le voyait plus, il avait dû prendre la fuite. Peut-être l'agent français devait-il en faire autant. Il doutait que la DGSE ou la CIA lui vienne en aide si jamais il se faisait prendre. Et les geôles irakiennes ne le tentaient pas trop...

Avec difficulté, Bishop rampa vers la sortie. Il entendait des cris de partout : les soldats (car l'armée semblait être présente en plus de la police) devaient être en train d'investir l'immeuble. Sortir d'ici ne sera pas une mince affaire.

_________________

* La traduction arabe a été gracieusement fournie par google traduction.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
T'as vue? C'est mon nom
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Invité



Mission "Bonbon" [Alec] Empty
MessageSujet: Re: Mission "Bonbon" [Alec] Mission "Bonbon" [Alec] I_icon_minitimeMar 2 Avr - 17:45

Alors qu'Alec continuait tant bien que mal à se battre avec l'inconnu, il entendit un bruit d'hélicoptère. Oups, ça sentait vraiment pas bon ça.. Etait-ce l'armée, la milice ou bien encore des terroristes qui cherchaient cet homme? Alec n'en savait rien et pour le moment, il voulait juste en finir avec cet homme. Il avait reçu plusieurs coups et son adversaire également. A croire que les deux hommes voulaient se battre jusqu'à la mort.. Enfin non quand même pas.. Alec ne répondit pas à cet inconnu et n'écoutant que son instinct, il se mit à fuir au bruit des pas qui commençait à monter les marches pour voir sans doute, ce qui se passait dans cet appartement. Alec avait fuit l'appartement en laissant l'homme, seul.. Qu'allait-il faire après? Il n'en savait rien et ne voulait certainement pas se faire prendre par l'armée ou la police du pays.. Un pays qui était en guerre en plus. Alec voulait juste trouvé un endroit ou faire ses bombes sans qu'on l'interrompe..
Revenir en haut Aller en bas


Lucien Bishop
T'as vue? C'est mon nom
Lucien Bishop
Messages : 134
Date d'inscription : 13/03/2013
Age : 44
Localisation : Sibérie, Russie
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -





Mission "Bonbon" [Alec] Empty
MessageSujet: Re: Mission "Bonbon" [Alec] Mission "Bonbon" [Alec] I_icon_minitimeMer 3 Avr - 21:41

Lucien entendait des cris dans les escaliers. L'armée accourait vers la chambre où l'espion s'était battu quelques instants plus tôt et découvrirait bientôt le cadavre de l'Irakien. Bishop ne devait pas traîner. Une fois qu'il eut fini de ramper vers la sortie, il se redressa. Désormais à l'abri des balles pouvant provenir de l'hélicoptère, il se rua dans le couloir. L'ascenseur ne devait pas être une bonne idée ; les escaliers étaient occupés. L'agent français devait trouver un autre moyen de fuir.

C'est pourquoi il avait pris la direction opposée aux escaliers, espérant trouver une issue un peu plus loin. Mais l'espion entendait les bruits de pas se rapprocher. Dans un instant, le premier des soldats sera là. Étant à découvert, Bishop ferait une cible idéale et sera facilement arrêté. Tant pis, il devait faire avec les moyens du bord. Il enfonça la porte la plus proche et se retrouva dans un petit appartement ressemblant à celui qu'il venait de quitter. Mais celui-ci était peuplé. Des bruits furent audibles, provenant de la chambre. Les habitants devaient se demander ce qui venait de causer un tel vacarme. Lucien n'attendit pas leur réaction avant de foncer vers l'autre extrémité du logement. Avec un peu de chance, une autre issue était présente. Une fenêtre permettrait peut-être de quitter l'immeuble sans pour autant faire une chute de quatre étages.

Au moment où l'ancien journaliste arrivait à une fenêtre, il aperçut un homme bougon sortir de la chambre, énervé par la présence d'un intrus défonçant sa porte à minuit passé. Bishop venait tout juste de se battre et il entendait les soldats dans l'appartement abandonné. Il n'avait pas envie de perdre du temps avec cet homme. Il saisit une chaise et l'envoya par la fenêtre, avant que l'inconnu ne put réagir. Lucien lui adressa un sourire gêné et puis regarda par la fenêtre dont il venait de briser la vitre. En bas, la rue. Sauter reviendrait à se suicider. Mais s'il restait là, l'espion n'allait pas tarder à se faire arrêter.

Il avait besoin de quelque chose pour amortir sa chute. Une corde serait idéale ! Mais le propriétaire des lieux ne semblait pas vraiment apprécier qu'un inconnu débarque chez lui et massacre ses affaires. Il se mit à crier à son tour, ce qui n'allait pas tarder à alerter les militaires. Bishop devait faire avec ses propres moyens, et agir vite. "A la guerre comme à la guerre !" Ce proverbe s'appliquait particulièrement bien dans ce pays. Lucien passa par la fenêtre, posant ses pieds sur l'étroite coursive en dessous. Son plan était simple : improviser. Il prévoyait de longer le mur par l'extérieur, afin de rejoindre un appartement voisin et de contourner les militaires. Même si l'entrée de l'immeuble devait être gardée, il pourrait fuir plus facilement.

Alors qu'il commençait son opération d'évasion, il aperçut un soldat entrer dans l'appartement. Le temps pressait. L'Irakien criait des choses au soldat que Bishop ne comprenait pas. Maintenant, l'agent français avait les yeux fixés que sur une seule chose : la fenêtre de l'appartement voisin. Lentement, prudemment, il progressait, collé contre la paroi. Il savait que le militaire n'allait pas tarder à passer la tête par la fenêtre que l'espion venait de quitter. Mais ce n'était pas le moment d'y penser. Au contraire, il fallait accélérer.

Par chance, la fenêtre n'était pas loin. Une voix résonna. Le militaire venait de remarquer Lucien qui faisait son numéro d'équilibriste. Celui-ci l'ignora, sortit son arme avec délicatesse et frappa la vitre. Il devait faire attention car si jamais il tapait fort et que la vitre ne se brisait pas alors il risquerait de tomber dans le vide. Au fait, non, il valait mieux tirer. La vitre s'effondra sous l'impact des balles, tandis que le militaire s'exclamait en arabe. Alors que Bishop rentrait de nouveau dans l'immeuble, il entendit une balle siffler au dessus de son oreille. Au final, son plan n'avait fonctionné qu'à moitié. Il avait échappé à l'armée, mais pas pour longtemps.

La même scène sembla se dérouler. Cette fois-ci, Bishop avait atterrit directement dans la chambre et ses occupants n'étaient pas rassurés par les coups de feu. Pris de cours, Lucien les menaça avec son arme. Il ne prévoyait pas de leur faire du mal, mais au moins cela les ferait taire et lui permettrait de réfléchir à une autre solution.

- Allez me chercher une corde ! Demanda-t-il, en anglais, à la femme qui se trouvait dans le lit.

Intimidée, elle obtempéra. Mais alors qu'elle s'était rendue dans la pièce d'à côté, le militaire aux trousses de Lucien tenta d'enfoncer la porte. Aussi vif qu'il le put, l'espion s'empara de la corde apportée par la jeune femme et s'enferma dans la chambre. Il était désormais seul avec le mari qui le regardait avec des yeux inquiets. Encore une fois, le Français ne disposait que de quelques secondes devant lui. Il accrocha la corde à une extrémité du lit et déroula le reste dehors. Il ne prit pas le temps de vérifier son attache et commença à descendre en rappel. La porte s'ouvrit alors qu'il entamait sa descente. Lucien tenta d'accélérer. En levant la tête, il vit le visage de l'homme qui l'observait. Vite, Bishop détourna le regard. Il ne voulait pas que le militaire puisse dresser un portrait robot. Avoir des ennuis avec les autorités judiciaires du pays était la dernière chose que l'agent secret souhaitait. Une nouvelle fois, le soldat cria en arabe, puis l'ancien journaliste senti des secousses sur sa corde. L'homme essayait de la trancher ! Affolé, Bishop accéléra encore. Il avait déjà parcouru deux étages, mais tomber depuis cette hauteur promettait un impact violent.

Heureusement, il avait parcouru assez de distance lorsque la corde se rompit, pour amortir sa chute convenablement. Il atterrit par une roulade et prit ses jambes à con cou, sans demander son reste. Il courut aussi longtemps qu'il pu, histoire d'être certain de ne plus avoir personne derrière lui. Il s'arrêta dans une ruelle pour respirer un peu. C'est alors qu'il sentit les courbatures, les bleus et les autres douleurs dues aux événements qu'il venait de vivre. Mais ce n'était pas encore le moment de souffler, Lucien devait retrouver l'hôtel dont Garner avait parlé. Où était la carte de visite qu'il lui avait confiée? Ouf ! Il l'avait encore sur lui.

Quelques minutes plus tard, Bishop franchissait le hall de l'établissement. Le chauffeur de Garner l'y attendait. Celui-ci fit discrètement signe à l'agent français de le suivre tranquillement jusqu'à l'ascenseur, comme s'ils ne se connaissaient pas. Une fois à l'intérieur, l'homme appuya sur le bouton menant au deuxième étage. Une fois qu'il fut sûr que l'ascenseur était fermé et que les deux alliés étaient bien dans un lieu isolé, il confia une clé à Lucien et dit :

- Voici les clefs de votre chambre. Vous avez la 212. Garner et moi sommes dans la 204 et la 218. Vos bagages sont dans votre chambre, mais nous allons d'abord tous discuter dans la 218. Vu votre état, vous avez beaucoup de choses à nous raconter !

Une fois dans la 218, la chambre de Garner, Bishop expliqua les détails de ce qui s'était passé : la découverte du cadavre, l'affrontement avec l'inconnu et la fuite de l'immeuble. Lors de son discours, il avait brandit l'arme qu'il avait récupérée et conclut en énonçant les seuls indices qu'ils avaient à leur disposition :

- Nous savons seulement que c'est un homme caucasien, de taille moyenne. Il était armé d'un revolver, mais a récupéré le Colt 45. Il avait sûrement été envoyé afin de tuer cet inconnu, dont j'ignore l'identité. Il sait parler anglais couramment, je dirais. C'est bien maigre, comme informations, mais c'est tout ce que j'ai.

Après le discours de Lucien, Garner resta un moment silencieux puis prit enfin la parole. Il n'avait rien dit, tout comme son chauffeur, et avait attendu que l'agent de la DGSE achève son rapport.

- L'homme que vous avez trouvé, le cadavre, s'appelle Ahmed Kalmak. C'était un membre des "Fils de l'Irak", cette milice privée qui nous file un coup de main, parfois. Mais le gouvernement actuel de l'Irak a tendance à se méfier d'eux. Cet organisme para-militaire contient bon nombre d'anciens combattants d'Al-Qaïda, vous voyez ? Donc, l'Irak a décidé de leur interdire le port d'arme il y a quelques semaines, ce qui n'a pas arrangé la situation avec les "Eveillés" (c'est l'autre nom qu'on leur donne). Quoi qu'il en soit, Kalmak jouait le rôle d'agent de liaison entre votre collègue décédé et moi. Sa mort est mauvais signe. Ça veut dire que l'organisme criminel que nous pourchassons en sait beaucoup sur nous. Il se pourrait même que je sois la prochaine victime. Mais plus menaçant encore : l'Amérique pourrait être frappée.

Garner marqua une pause et regarda Bishop droit dans les yeux.

- Mais la nuit porte conseil, comme on dit ! Reposez-vous ! Soignez-vos blessures. Demain, nous discuterons du moyen de retrouver cet individu mystère. Il constitue notre seule piste, et nous devons trouver des informations à propos de cette organisation. Vous n'avez pas eu le temps de fouiller l'appartement, cela veut certainement dire que notre ami assassin a supprimé tous les documents compromettants. Il nous le faut donc vivant. Mais bon, ce n'est pas le moment de parler de tout ça ! Allez-vous coucher, vous en avez bien besoin ! En attendant, je vais donner quelques coups de fil aux collègues de l'Agence.

Lucien suivit les bons conseils de l'Américain et se rendit dans sa chambre, après avoir salué ses collègues. Il eut la satisfaction d'y retrouver ses bagages qu'il examina rapidement, afin de vérifier que les agents de la CIA ne les avaient pas fouillés. Mais il ne trouva rien d'anormal. Éreinté, il se rendit dans la salle de bain et eut l'occasion de voir son reflet dans la glace. Il avait grise mine. Des lésions couvraient son visage, il avait un œil au beurre noir et les lèvres en sang. Comment les gardiens de l'hôtel avaient-ils pu le laisser rentrer ?

Bishop fit un brin de toilette, plongé dans ses sombres pensées. L'affaire qui l'amenait en Irak était loin d'être évidente. Il laissa libre court à son désarroi. L'ancien journaliste n'était pas mécontent que la journée se termine. Alors que l'eau de la douche coulait au dessus de lui, il s'assit par terre. Il l'avait laissée à une température entre le tiède et le froid. Cela le permettait de le revigorer afin de se changer les idées, mais pas trop, pour qu'il puisse vite s'endormir quand il se couchera. Il décompressa, laissant retomber l'adrénaline qui l'avait maintenu réactif jusque là.

Quelques instants plus tard, il ressortit de la salle de bain, plus détendu. Il regarda l'heure sur sa montre, que par chance il n'avait pas cassée lors de son incursion dans l'immeuble. Une heure douze. Il était donc cinq heures douze à Shanghai et Yu dormait encore. Un sourire discret aux lèvres, Lucien pensa à sa bien-aimée. Elle lui manquait. Cela devait faire près d'une semaine qu'il ne l'avait pas vue. Il avait été de passage à Paris rapidement pour affaires à la DGSE. Des choses sans importance, mais nécessaires, ce qui l'avait contraint à s'éloigner de sa femme. Quoi qu'il en soit, ce n'était la bonne heure pour l'appeler. Il lui aurait bien envoyé un sms, mais il avait laissé son téléphone à Paris, par prudence. Il avait préféré prendre avec lui aucun objet personnel qui puisse remonter à ses proches ou à sa vie privée. Surtout, bien distinguer vie professionnelle et personnelle. Il profitera certainement de la journée de demain pour trouver une cabine téléphonique et appeler Yu.

C'est donc un Lucien Bishop épuisé qui se glissa dans ses draps et qui n'eut aucun mal à trouver le sommeil. Il espérait que la journée suivante serait plus riche en résultats que cette soirée éprouvante.



Dernière édition par Lucien Bishop le Sam 6 Avr - 15:43, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas


Invité
T'as vue? C'est mon nom
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Invité



Mission "Bonbon" [Alec] Empty
MessageSujet: Re: Mission "Bonbon" [Alec] Mission "Bonbon" [Alec] I_icon_minitimeJeu 4 Avr - 16:48

Après avoir fui l’appartement ou Alec s’était battu avec l’inconnu, il devait absolument trouver une planque pour ne pas se faire repérer par l’armée et ou la milice. Ça avait été une soirée plus qu’éprouvante pour Alec. Il avait des bleus partout et quelques crampes au niveau des jambes et des bras, mais Alec était un pro pour ça et ça n’est pas la première fois qu’il reçoit des coups. Il n’aurait jamais pensé à se battre avec un inconnu dans cet appartement miteux. Ses supérieurs l’avaient envoyé dans ce pays pour qu’il fasse un attentat mais il avait échoué à cause de cet inconnu. Alec était décidé à découvrir son identité grâce a des complices qui se cachaient n’importe où dans le pays.

Quelques heures plus tard, Alec trouva enfin une planque ou ses complices l’attendaient. Comment leur expliquer qu’il n’avait pas réussi a préparé ses bombes pour effectuer un attentat ?! Ils allaient très certainement lui remonter les bretelles mais, Alec ne se laissera pas faire ! Il s’avança près de la planque et toqua trois fois. Là, un complice vint lui ouvrir et le laissa s’assoir. Alec était complètement vidé par cette soirée et raconta ce qui s’était passé à l’appartement et l’inconnu avec qui il s’était battu.


"J’ai bien cru que je ne m’en sortirai jamais... Et puis, voilà qu’un homme avait décidé de tout faire foirer en rentrant dans cet appartement ! Heureusement, j’ai pu m’échapper en le laissant avec l’armée irakienne."

Avais-il dis en regardant ses trois complices. Julius (qui était le supérieur d’Alec et son complice) le regardait droit dans les yeux et lui répondit.

"Ainsi, je dois comprendre que tu as échoué dans ta mission, Alec ?"

Alec comprit très vite qu’il ne plaisantait pas, mais se défendit en lui racontant que cet homme avait tout fait pour l’empêcher de préparer l’attentat.

Ce n’est pas de ma faute, boss ! J’ai tout essayé pour me débarrasser de cet homme.. C’est un vrai dur mais je le retrouverai, et je lui en ferai voir de toutes les couleurs ! Il ne perd rien pour attendre!

Julius ne répondit pas à Alec mais son regard voulait tout dire. Encore un échec et Alec se retrouvera en mauvaise posture.. Demain, Alec et ses complices feront tout pour trouver l’identité de cet inconnu et pourquoi il est dans ce pays.
Revenir en haut Aller en bas


Lucien Bishop
T'as vue? C'est mon nom
Lucien Bishop
Messages : 134
Date d'inscription : 13/03/2013
Age : 44
Localisation : Sibérie, Russie
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -





Mission "Bonbon" [Alec] Empty
MessageSujet: Re: Mission "Bonbon" [Alec] Mission "Bonbon" [Alec] I_icon_minitimeVen 5 Avr - 17:32

Le réveil fut douloureux. La nuit avait été courte, mais reposante. Cependant, Lucien avait des courbatures un peu partout. Il se leva en grimaçant puis se prépara. Il avait rendez-vous avec les agents de la CIA à sept heures et demi dans le restaurant de l'hôtel. Là-bas, ils devront organiser leurs emplois du temps respectifs. Bishop fit sa toilette, enfila des vêtements et descendit rejoindre ses collègues au rez-de-chaussée.

Il avait enfilé un jean et un tee-shirt noir : la tenue passe-partout et pas encombrante si jamais Lucien devait faire du sport. Il aurait bien voulu se faire passer pour un touriste, mais en temps de guerre les contrôles devaient être fréquents et sûrement plus attentifs. Qui viendrait visiter la région en cette période de crise ? Se déguiser en journaliste était tout aussi impensable. En tous cas, pas sans la possession d'une fausse identité et d'une carte de presse. De toute manière, Bishop en saura plus sur l'équipement à prendre lorsqu'il aura fini de discuter avec Garner et son confrère.

Il commanda donc ce petit-déjeuner en leur compagnie, tous trois attablés dans le restaurant de l'hôtel. L'agent américain entama la conversation :

- Hello Mister Bishop ! J'espère que vous vous êtes bien reposé. Comme convenu, j'ai passé quelques coups de fil hier soir. Ou plutôt ce matin !

Le ton jusque là jovial de l'agent secret laissa place à une mine préoccupée :

- Et les nouvelles ne sont pas bonnes, malheureusement. Votre sortie nocturne n'est pas passée inaperçue, comme vous le savez. Cette affaire pourrait en être une parmi la longue liste dont l'Irak doit s'occuper en ce moment. Mais elle risque de passer dans les priorités des milices privées. La police et l'armée irakienne sont très occupées par les événements actuels, seulement, votre cas risque de les intéresser. À l'intérieur de l'appartement, ils ont trouvé assez d'explosifs pour faire sauter tout le quartier. Je suis surpris que vous soyez passé à côté de tout ça.

En effet, cette trouvaille surprit Lucien. Il ne s'attendait en rien à cette déclaration. Mais il est vrai que dans l'obscurité, il était possible qu'il ne se rende pas compte de la présence d'un tel matériel. Comment l'agent américain avait-il fait pour avoir tant d'informations aussi vite ?

- Mais ce n'est pas tout, reprit Garner, Il y a plus grave encore : vos empruntes ont été retrouvées sur les lieux du crime. L'armée a récolté une lampe de poche avec votre salive. Heureusement, vous n'êtes pas dans les fichiers de la police irakienne, mais un soldat a dressé un portrait robot vous représentant vaguement. Et si interpol s'en mêle, alors vous serez dans de beaux draps, mon ami ! J'ignore comment ils ont fait pour agir aussi vite, ce n'est pas dans leurs habitudes. Mais quoi qu'il en soit, si jamais ils parviennent à vous identifier, alors vous serez le suspect numéro un du meurtre de Kalmak.

Ces déclarations n'était pas de bonne augure. Voilà maintenant que Bishop allait avoir l'armée sur le dos. Et s'il se faisait arrêter, la DGSE aurait du mal à le sortir de là. Du moins, si elle essayait. Peut-être valait-il mieux envoyer un autre agent ? La position de Lucien semblait fort compromise. Face au désarroi évident de l'espion français, Garner tenta de le rassurer :

- Je vais tenter d'atténuer les choses. De faire disparaître l'affaire ou de l'aiguiller sur une fausse piste. De votre côté, retrouvez cet homme. Je vous rappelle que notre objectif reste inchangé : trouver l'identité des instigateurs de ces attentats. La seule chose que nous savons est qu'eux-même en savent long sur nous. Et cet inconnu est notre seule piste.

- Vous avez bien raison, mais cette piste semble se refroidir. Le revolver que j'ai récupéré doit être le modèle le plus répandu d'Irak. répondit Lucien d'un ton amer.

- N'avez-vous pas dit que vous aviez trouvé un mot sur le corps de Kalmak ? Si vous ne parvenez pas à découvrir l'identité de notre mystérieux ami, alors tâchez de savoir comment il a fait pour rentrer en contact avec Kalmak. Voici son adresse.

Décidément, Lucien allait devoir visiter les appartements de tous les agents morts ces dernières quarante-huit heures ! Mais à ses mots, Garner avait fait glissé à Bishop un vieux portable Nokia.

- Ce téléphone n'est pas dernier cri, je vous l'accorde. Mais vous trouverez à l'intérieur le numéro, ainsi qu'un numéro où nous joindre. Il y a aussi des informations sur Kalmak et son collègue assassiné. C'est un téléphone crypté. Surtout, ne l'utilisez que pour la mission ! Mais recommandation inutile je présume.

Lucien se saisit de l'appareil. Cela le rassurait un peu d'avoir un outil pour communiquer sur lui. En cas de problème, ça pourrait toujours être utile. Il finit de manger puis pris congé de ses compagnons. Il retourna dans sa chambre afin de prendre ses affaires. Il s'empara du revolver de l'inconnu et examina les munitions. Il ne restait plus que quatre balles. C'était peu, mais Lucien espérait qu'il n'aurait pas à s'en servir. L'agent en retira une et la mit dans un tiroir de sa table de chevet. Sait-on jamais, peut-être que l'examen de cette balle révélera des choses. Il s'empara aussi d'un appareil photo. Ça pouvait toujours servir. Ensuite, Bishop se rendit dans le hall où le chauffeur de Garner l'attendait. Ils devaient se rendre chez Ahmed Kalmak afin de savoir quels contacts avaient-il pu nourrir avec l'assassin. Comment celui-ci était-il parvenu à le berner pour lui donner rendez-vous chez "l'indic'" ?

Alors que les deux agents secrets faisaient route jusqu'à son domicile, Lucien réalisa que la police avait très certainement identifié le cadavre. Par conséquent, elle avait dû envoyer des hommes contacter sa famille et d'autres se rendre à son domicile pour sceller les lieux. Bishop devait donc redoubler de méfiance. Ses hypothèses s'avérèrent exactes lorsque, dans la rue où les espions devaient se rendre, l'agent Français aperçu une voiture de police en stationnement.

- Garez-vous là. Je vais descendre et voir si je ne peux pas m'infiltrer discrètement dans les lieux. Vous aussi faites-vous discret, et contactez-moi si jamais vous voyez quelque chose!

Suite à sa prise de parole, Lucien sortit de la voiture et observa la rue. Sur le trottoir d'en face se trouvait le véhicule de police, vide. Les policiers devaient être à l'intérieur de la maison où, quelques heures auparavant, vivait encore Ahmed Kalmak.
Revenir en haut Aller en bas


Lucien Bishop
T'as vue? C'est mon nom
Lucien Bishop
Messages : 134
Date d'inscription : 13/03/2013
Age : 44
Localisation : Sibérie, Russie
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -





Mission "Bonbon" [Alec] Empty
MessageSujet: Re: Mission "Bonbon" [Alec] Mission "Bonbon" [Alec] I_icon_minitimeDim 7 Avr - 20:16

Avant d'entrer dans la bâtisse, peut-être valait-il mieux attendre le départ des policiers ? Si jamais il se faisait repérer, Bishop se retrouverait dans de beaux draps... Alors que son collègue faisait le guet dans la voiture, Lucien se dirigea vers le véhicule de police. Il ignorait pourquoi il prenait ce risque, mais sa curiosité le guidait. Il vérifia que personne ne sortait de la maison avant d'observer à travers les vitres de la voiture. Celle-ci semblait correctement entretenue et l'intérieur était bien rangé. Cependant, un dossier traînait sur le siège passager. Probablement celui de l'enquête en cours.

Un bref instant, Lucien fut tenté de briser la vitre afin de s'emparer du rapport. Mais cela aurait été prendre des risques inutiles. Garner l'avait informé de l'avancement de l'enquête. À quoi bon fouiller chez les flics? Bishop préféra s'éloigner du véhicule et bien lui prit. Alors qu'il tournait le dos à la maison, il entendit la porte s'ouvrir : les deux policiers retournait auprès de leur voiture. Lucien continua de marcher comme si de rien n'était, attendant que les policiers quittent la rue. Alors que la voiture passait à son niveau, l'espion ne put s'empêcher de dévisager les gardiens de la paix. Le passager, qui était le plus proche de l'agent secret, fit de même à son égard. Leurs regards se croisèrent. Étrangement, il ne ressemblait pas aux habitants de la région. Derrière les blessures qui étaient visibles sur son visage, on pouvait distinguer une tête d'occidental. Certainement un soldat américain qui assistait les policiers irakiens.

Une fois qu'il fut certain que les policiers n'étaient plus dans les parages, Lucien fit demi-tour et se dirigea vers la maison de Kalmak. Qu'allait-il bien pourvoir y découvrir ? Après le passage de la police, il ne devait plus rester grand chose : ordinateur confisqué, documents récupérés. Il n'y aura aucun moyen de savoir comment l'inconnu était entré en contact avec l'Irakien. Alors que Bishop allait examiner par l'une des fenêtre de l'entrée l'allure de l'intérieur, un vrombissement de pneus le fit se retourner. Que se passait-il ? Zut, les flics ! Ils avaient dû le reconnaître lorsqu'ils l'avaient croisé. Les sirènes du véhicule se firent entendre alors qu'il se dirigeait à vive allure vers la maison de Kalmak.

L'agent français était trop loin de la voiture américaine pour remonter dedans et fuir. Il ne pouvait que se rendre dans la bâtisse, espérant se débarrasser des policiers une fois à l'intérieur. Il s'apprêtait à casser une vitre pour entrer, mais Lucien vit un rideau bouger. Il tomba nez-à-nez avec le visage d'une femme surprise de voir un inconnu au seuil de sa maison. Ses yeux étaient rouges : elle avait pleuré il y a peu. La veuve de Kalmak. Cette rencontre perturba Bishop qui resta immobile un instant. Puis il prit ses jambes à son coup. En aucun cas il ne devait être arrêté par la police. Il savait qu'il n'aurait pas dû se rendre chez Kalmak, il aurait dû écouter son instinct ! Le voilà maintenant qui était coursé par les flics irakiens, une fois de plus. Ses escales dans le pays étaient musclées !

Il n'alla pas bien loin. On ne gagne pas à tous les coups. La police arriva rapidement à son niveau et l'obligea à s'arrêter. Au moins, ils n'avaient pas repéré le chauffeur de Garner. Celui-ci pourrait quitter tranquillement les lieux et poursuivre la mission en compagnie de l'autre agent de la CIA. Cette fois-ci, pas besoin de parler l'arabe pour comprendre ce qu'on lui demandait. Bishop laissa choir son arme et s'allongea sur le sol, les bras écartés. La mine renfrognée, il se laissa embarqué et menotté par le policier occidental. Avant d'être arrêté, Lucien avait prit soin de laisser le portable confié par Garner sur le seuil de la maison. Il espérait que le chauffeur irait le récupérer.

L'espion était donc à l'arrière de la voiture qu'il avait failli cambrioler plus tôt, menotté et surveillé par ses geôliers, à l'avant. Ils étaient en train de le mener au commissariat le plus proche, pour un interrogatoire certainement des plus charmants. Bishop se retrouvait dans une situation des plus délicates, et il savait qu'il ne pouvait compter que sur lui même. L'un des policiers l'avait fouillé, mais Lucien n'avait pas de papiers d'identité sur lui. Il ignorait si c'était une bonne chose ou non. De toute manière, il passait pour un terroriste, et il aurait préféré que son véritable nom ne soit pas associé à cette affaire.

- Quel est ton nom, étranger ? Demanda le chauffeur.

Bishop resta silencieux. Ça ne servait à rien de se créer une fausse identité. Donc autant rester muet. L'homme au voulant eut un bref rire.

- Aha ! J'ai connu plus récalcitrant que toi. On verra bientôt si tu auras la langue plus pendue ou non.

L'Irak était à la hauteur de la réputation qu'elle avait en Occident : il valait mieux éviter de s'y rendre par les temps qui cours. Mais Bishop réalisa que les policiers ne l'emmenaient pas vers le centre-ville. Au contraire, plus le temps passait, plus il semblait qu'ils s'"éloignaient de la ville. Inquiet, Lucien commença à se dandiner sur son siège, essayant de comprendre où est-ce qu'ils se rendaient. L'Occidental se rendit compte de son manège et dit, dans un rire :

- Ne t'inquiète pas. On arrive bientôt...

Soudain, le déclic se fit dans l'esprit de Bishop. Les coups au visage, la voix... Ce policier était l'homme qu'il avait affronté hier ! Un mélange de panique et d'inquiétude envahit Lucien. Qu'allait-il lui arriver ? L'inconnu se tourna vers lui, séparé de l'agent par une grille métallique. Il dit :

- Je ne sais pas qui tu es, ni ce que tu fais là. Mais je te conseille de répondre à nos questions rapidement et sans trop faire de chichis. Sinon, il se pourrait que l'Irak soit le dernier pays que t'ais le loisir de visiter.

- Alec, je crois qu'on a un problème. Intervint l'autre faux policier.

- Quoi ?! Hurla le dénommé Alec.

- On est suivi.

Les regards du terroriste et de l'espion se tournèrent vers l'arrière. Lucien put distinguer au loin la voiture des agents de la CIA. Il maudit le manque de discrétion du coéquipier de Garner qui était en train de risquer sa vie pour Bishop. Il avait été repéré et ne le savait même pas. L'agent français s'était pourtant dit que les américains donneraient la priorité à la mission, et non à la vie de l'ancien journaliste. Alec répondit :

- Continue de rouler. Le comité d'accueil se chargera d'eux.

Bishop devait prévenir l'espion du danger qui le guettait. Mais comment faire, menotté et enfermé dans cette voiture ? Le fameux "comité d'accueil" fit bientôt son apparition. Deux 4x4 noirs roulaient dans la direction opposée et croisèrent la voiture de police. Ils se mirent ensuite en travers de la route et des hommes armés en sortirent. L'un d'entre eux portait un lance-missile. Lucien ne put assister qu'impuissant à l'explosion de la voiture banalisée. Les hommes retournèrent dans leurs véhicules et servirent d'escorte à la voiture de police, laissant derrière eux la berline calcinée. Elle passera pour un attentat en plus dans la série qu'il y avait eu il y a deux jours.

Le convoi arriva dans un petit camp, semblable à une base militaire. Mais au lieu de soldats de l'armée irakienne se trouvaient des combattants terroristes. Le véhicule s'arrêta et les deux sbires traînèrent Lucien jusqu'à un bâtiment au toit plat. L'intérieur était sombre et peu accueillant. Il n'y avait ni décoration, ni véritable aménagement de l'espace. L'espion fut emmené dans une salle lugubre où une étroite fenêtre à barreaux en hauteur constituait la seule source d'éclairage. L'atmosphère était humide. On installa Bishop sur une chaise et l'inconnu de la veille lui fit face après avoir fermé la porte derrière lui.

- Bon, je t'explique le principe. Je pose les questions et tu réponds. On commence en douceur, mais si tu me tapes sur le système, je peux me faire très méchant. Ce que tu as vu hier, c'n'était rien.

À ces mots, son complice revint avec une bassine d'eau et un générateur. Lucien allait vraiment passer un sale quart d'heure... L'Irakien l'aspergea avec l'eau de la bassine. Bishop était trempé, mais le liquide eut le mérite de le rafraîchir. Ensuite, son bourreau lui retira ses chaussures et accrocha à ses pieds de grosses pinces reliées au générateur.

- On va reprendre où on s'était arrêté. Quel est ton nom et pour qui tu travailles ?

Encore une fois, Lucien demeura silencieux. Le seul son qu'Alec put entendre de lui fut le cri étouffé qu'il poussa lorsque le terroriste avait allumé le générateur. Bishop avait senti l'énergie électrique lui mordre la peau, parcourir son corps. La sensation ne dura qu'un instant, mais assez pour laisser l'agent essoufflé, assez pour qu'il puisse ressentir la douleur transpercer sa chair.

- Tu peux répéter ? Je n'ai pas bien entendu...

Lucien leva les yeux et lança un regard de défi à Alec. S'il croyait qu'un agent de la DGSE allait parler aussi facilement, il se mettait le doigt dans l’œil ! Mais Bishop se demandait ce que valait ce retournement de situation. Hier, l'inconnu avait été surpris, voire troublé par la présence de l'agent secret. Aujourd'hui, il paraissait plus sûr de lui. Mais surtout, il ne cherchait plus à l'éliminer. Il voulait en savoir plus à son sujet. Recevait-il des ordres ?

Lucien eut encore droit à une décharge. En fait, il eut droit à beaucoup d'autres. Tant qu'il refusait de répondre, la dose d'électricité augmentait. Mais après quelques minutes de torture, les geôliers durent le laisser se reposer. Ils reconnurent y être aller trop fort. Ils devaient attendre un certain temps avant de pouvoir l'interroger de nouveau. Si l'espion leur claquait entre les mains, alors impossible de lui soutirer des informations.

Le Français n'avait aucune idée du temps qui s'était écoulé. Il avait juste conscience de la douleur présente un peu partout dans son corps. Il avait du mal à se remettre les idées en place. Ne pas parler ! Ne rien dire ! Ne pas parler ! Ne rien dire ! … Peu à peu, Bishop commença à y voir plus clair, même si la nuit était tombée. Il resta silencieux, tremblotant. Il n'osait pas bouger, de peur que la douleur revienne. Il ignorait réellement si les terroristes étaient partis, ou s'ils attendaient qu'il manifeste signe de vie avant de le torturer à nouveau. Lucien entendait les bruits de la base. Les véhicules qui se déplaçaient, des gens qui donnaient des ordres en arabe. Il y avait une certaine agitation qui paraissait lointaine, mais rassurante. Cependant, la peur restait là. L'espion savait qu'ils allaient revenir et recommencer.

Alors que la crainte prenait de nouveau le dessus dans l'esprit de l'ancien journaliste, il distingua un visage dans l'obscurité. Un visage rassurant. Des yeux bridés, une peau lisse, un sourire bienveillant. Ses longs cheveux noirs étaient attachés en arrière, mais une mèche tombait devant son regard doux. Un regard empli de compassion et d'amour.

– Yu... Murmura-t-il.

Il devait tenir ! Lucien devait faire front face à cette épreuve ! C'était servir son pays, mais aussi celle qu'il aime. Sortir d'ici était le seul moyen de la revoir. Il devait la rejoindre afin de veiller sur elle. S'il craquait maintenant, alors jamais plus il ne pourrait la protéger.

Bishop devait trouver un moyen de sortir d'ici. Difficilement, il se redressa. Il était tombé de sa chaise. Toujours les mains menottées dans le dos, il se releva. L'agent secret examina les murs, la porte, partout. Il devait bien y avoir une faille quelque part. Sa démarche était hésitante, il n'était pas encore tout à fait remis de ce qu'il avait enduré. Après quelques minutes de vaines recherches, il finit par se décourager. Décidément, il n'y avait aucun autre moyen de sortir de sa cellule que cette porte verrouillée.

Lucien entendit des bruits de pas, ses bourreaux revenaient. Vite, il s'allongea à côté de sa chaise, pour faire comme s'il n'avait pas bougé. Lorsque la porte s'ouvrit, il prit une expression hagard, imitant l'air sonné qu'il avait encore quelques instants plus tôt. Le compère d'Alec le souleva et le rassit sur la chaise. Il l'examina à la lumière d'une lampe de poche :

- Il n'a pas l'air très frais...

- On n'a pas de temps à perdre, réveille-le moi ! Je veux que dans cinq minutes, il soit dispo.

Suite à sa réponse, Lucien put distinguer le terroriste sortir de la pièce. Désormais, l'Irakien et lui étaient seuls. Bishop en profita alors pour lui mettre un coup de boule. L'homme, surpris, tomba au sol. L'espion enchaîna avec un coup de pied dans la figure. Une fois qu'il fut certain d'avoir assommé son adversaire, Lucien s'allongea dos à lui afin de fouiller ses poches. Par chance, il avait la clef des menottes, malgré son changement d'apparence. En effet, il avait revêtu une tenue militaire au détriment de ses habits de policier. Bishop parvint enfin à se libérer les poignets. C'était un premier pas vers la liberté.

Cependant, la porte de la cellule restait fermée. L'agent français se résolu donc à attendre le retour du terroriste. Il se cacha derrière la porte, prévoyant de l'attaquer lorsque celui-ci entrera. Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvrit. Lucien profita du moment de surprise d'Alec découvrant son comparse assommé pour se jeter sur lui. Il bénéficia du lent temps de réaction de son adversaire pour le mettre hors-combat. L'ancien journaliste fut surpris des forces qu'il avait toujours en réserve après la séance de torture. Désormais, la voie était libre pour sortir de la salle. Bishop s'assura d'avoir verrouillé la porte derrière lui, puis poursuivit la route vers la sortie du bâtiment. Il avait pensé à récupérer les armes de ses agresseurs et avait enfilé la tenue militaire du premier homme, afin de passer inaperçu dans la base.

Dehors, il faisait nuit. Mais la base était toujours en éveil. Des soldats patrouillaient, chacun affectés à leurs tâches. Lucien se trouvait dans une cours. De l'autre côté, il aperçu un hangar. Il trouvera là-bas sûrement de quoi fuir ce repère. Une fois dans la première ville qu'il atteindra, il pourra contacter Garner et donner des informations sur la localisation de la base. Le plus naturellement possible, Bishop traversa l'espace dégagé. Pourvu que personne ne lui demande quoi que ce soit.

Par chance, sa prière fut exaucée. Lucien parvint au hangar sans encombre. Il analysa rapidement les véhicules qui s'offraient à lui. Jeeps et motos se succédaient. L'espion jeta son dévolu sur une deux roues. Vu son état, il n'était pas prudent de conduire, mais il n'avait pas vraiment le choix. Il préférait risquer l'accident de la route que l'exécution dans cette base.

Le vrombissement de la moto ne passa pas inaperçu. Des gardes s'exclamèrent, surpris. Puis, lorsqu'ils comprirent la situation, ouvrirent le feu. Lucien accéléra, suivant le chemin de poussière qui menait à la sortie de la base. Lors de nombreux voyages, il lui était arrivé de piloter des motos, donc la situation ne le déstabilisa pas trop. Cependant, il n'était pas habitué à voyager sous les feux de soldats dans les miradors ou de gardes à sa poursuite. Malgré tout, il parvint à sortir sans encombres du campement terroriste. Le peu de ses poursuivants, désorganisé, dut abandonner rapidement la poursuite. L'intervention de l'armée américaine fut aussi un bon prétexte. Personne dans la base ne s'était attendu à l'assaut d'une force armée. Hélicoptères et chars d'assauts survinrent de nulle part et attaquèrent la base. Épuisé, Bishop roula jusqu'à eux et se laissa arrêté par les forces américaines. Il n'avait plus la force de lutter et, quitte à être enfermé, il savait que son extradition serait plus facile s'il était détenu par les américains.


*
* *

Le lendemain, Lucien Bishop se trouvait dans le hall de l'aéroport international de Bagdad. Il avait récupéré ses affaires et se tenait en face de Douglas Garner. Celui-ci lui dit, avec un sourire franc :

- Surtout, ne m'en voulez pas, l'ami ! Mais reconnaissez que si nous n'avions pas laissé un mouchard dans vos affaires, nous ne serions jamais intervenu à temps.

Lucien rit et répondit :

- Disons que je tolérerai pour cette fois-ci. Et puis, je dois reconnaître que je n'ai jamais été aussi heureux de voir des soldats de votre armée.

- Quoi qu'il en soit, vous avez fait du bon boulot, Lucien. L'attaque de cette base nous a permis d'avoir bon nombre d'informations que nos services partageront volontiers avec les vôtres. La mort de mon coéquipier est regrettable, mais on ne fait pas de guerre sans sacrifices. Au moins, nous avons pu arrêter la cellule de cette organisation terroriste. L'homme que vous aviez rencontré l'autre soir demeure cependant introuvable. Dans votre cellule, nous avons seulement retrouvé le cadavre de l'autre homme que, apparemment, vous avez tué lors de votre évasion. Le hasard, si l'on peut parler de hasard, a fait que c'était lui le chef de cette base.

Bishop était surpris de la mort de cet homme. Mais dans l'état dans lequel il était, il était possible qu'il n'est pas fait attention à la force de ses coups. Ce n'était pas la première fois qu'il tuait quelqu'un, mais c'était la première fois que la sensation de culpabilité qu'il ressentait d'habitude n'était pas présente. Cela l'inquiétait un peu. Il ne voulait pas devenir une de ces machine à tuer, insensible et sans remords. Il préféra mettre ça sur le coup de l'agitation de ces événements : il n'était pas tout à fait dans son état normal au moment des faits. L'espion français répondit :

- Cet homme semblait obéir à Alec. Cela signifie que ce groupe terroriste obéissait à une instance plus importante. Je pense aussi qu'Alec n'était pas le chef d'un groupe, mais qu'il recevait lui aussi des ordres.

- Vous avez peut-être raison. Nous n'avons pas encore pu décrypter toutes les informations. Mais cela ne doit être qu'une question de temps. Nous saurons bientôt les raisons qui les ont poussé à commettre ces attentats, surtout celles qui les ont incités à ne pas les revendiquer. Aussi, nous allons lancer un avis de recherche concernant ce Alec, grâce aux descriptions que vous en avez faites.

- Je vous remercie pour votre aide, Garner. Ce fut un réel plaisir de travailler avec.

Ce fut au tour de Douglas de rire :

- C'est l'Agence et les États-Unis d'Amérique qui vous remercient ! À bientôt mon ami, et bon vol. Nous ne nous sommes jamais vus, et au plaisir de ne jamais vous revoir !

Lucien salua son homologue américain et se dirigea vers la zone d'embarquement. Il allait rentrer à Paris faire un rapport, puis retournera à Shanghai auprès de sa femme. Mais avant, il décida de s'arrêter à une cabine téléphonique. Il glissa les pièces dans la machine et composa le numéro :

- Allô chérie, c'est moi... Oui, toi aussi tu m'as manqué. J'ai beaucoup pensé à toi... Oui, un super reportage, j'ai récupéré de super images. Je te les montrerai, je rentre bientôt... Oh, d'ici un jour ou deux, le temps de peaufiner des trucs à la rédac'. .. Oui, je t'aime, à très vite !

Puis il raccrocha, heureux d'avoir enfin pu parler à sa femme, chose qu'il n'avait pas faite depuis sa venue en Irak. Il se saisit de sa valise et prit la route vers le hall d'embarquement, un sourire aux lèvres. Alors qu'il quittait ce pays en guerre, Lucien ne fit pas attention à la silhouette qui l'observait discrètement depuis une boutique de souvenirs. Une silhouette qui lui en voulait d'avoir mis ses plans en échec ; une silhouette qui n'avait rien perdu de la conversation qu'il venait d'entendre au téléphone.


FIN DE LA MISSION "BONBON"
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé
T'as vue? C'est mon nom
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -





Mission "Bonbon" [Alec] Empty
MessageSujet: Re: Mission "Bonbon" [Alec] Mission "Bonbon" [Alec] I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

Mission "Bonbon" [Alec]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Mission "Bretzels" [Diana]
» Qui osera Rp avec Alec?
» Mission Spéciale #1 : La Liste
» Qui se cache derrière Alec?
» Des fois ça fait boum ! [ Alec ]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Le Monde ne suffit pas :: Flashbacks-