Une bien grise lumière pénétrait dans la chambre de l'Hôtel. Les gouttes de pluie frappaient contre les vitres à un rythme régulier. Bond était assis sur le lit, pensif. Quelque secondes plus tard, un corps féminin qui était à côté de l'agent se mit à bouger. C'était Solange, une jeune française que James avait rencontré il y'a quelques jours dans un restaurant de la ville. Elle y est serveuse. Lorsque celle-ci ouvrit les yeux, elle se tourna vers Bond et lui dit:

" Déjà réveillé ? Je me suis dit qu'on pourrai...

- Pas ce matin Solange. J'ai un rendez-vous, donc si tu veux on se verra dans l'après-midi ou ce soir. D'accord ? Expliqua-t'il.

- Oh je vois... Tu me rappelleras ?

-Evidemment, dit-il en embrassant le front de la jeune femme. "

Cette Solange était quelque chose d'assez sérieux pour James. Normalement ce ne sont que des aventures mais elle, provenant d'un milieu social moyen, permettait à 007 d'oublier le monde du luxe et de l'espionnage. Elle était très cultivée et parlait de tout. Serait-elle peut-être celle que Bond attendait tant ?

Il fallait se préparer. L'espion sauta dans la douche, se rasa de près, fit sa toilette puis se parfuma. Il retourna dans la chambre et ouvrit un placard dans lequel un costume dans un plastique y était rangé. Rapidement, il enfila le tout. C'était un costume Tom Ford sur mesure, bleu marine. Une merveille. Il proposa à Solange de rester dans l'Hôtel le temps qu'il revienne, et celle-ci accepta. Bond paierait tout. Elle avait de quoi s'occuper: Piscine, Spa, Massages, Salle de sport, bref. La totale.

Arrivé dans le Hall, James demanda les clés de sa voiture à la réception. Clés en main, il alla dans le parking et monta dans sa toute nouvelle Aston Martin Vanquish, sortie cette année. Le moteur rugissait dans ce parking duquel Bond sortit rapidement pour rejoindre la route. Londres était assez bouchée mais le trafique restait fluide. Quelques minutes après, il était arrivé au lieu de rendez-vous. Il entra à l'arrière comme prévu, pour échapper à la presse, et s'engouffra dans le parking sous-terrain du bâtiment. Il se gara dans la place qui lui était attribué et sortit du véhicule:

" Bienvenue 007. Veuillez me suivre nous allons vous amenez vers le premier ministre."

Sans un mot, James suivit cet homme.

Diana avait reçu sa convocation avec le ministre des affaire étrangères la veille, alors qu'elle dînait tranquillement dans son petit studio londonien. Lorsqu'elle l'avait lu, elle avait froncé les sourcils. En effet, la jeune femme ne pensait pas que c'était une bonne idée, cette rencontre.

Certes, il fallait que le gouvernement se tienne au courant de ce qui se passe dans son pays, mais la section 00 était particulièrement confidentielle, et, de plus, le ministre ne devait pas être très content de ce qui s'était à l'Ace Heart casino, lors de leur courte expédition là-bas, avec Bond. Il était possible que cela retombe sur leur dos. Après tout, même si la mission était de récupérer Strozzi, si leurs supérieurs avaient su que le casino allait exploser, empêcher l'explosion aurait sans doute été demandé. Diana craignait donc d'être renvoyée, ou elle ne savait quoi. Cela ne faisait que peu de temps qu'elle était en Angleterre, et elle ne voulais pas quitter ce boulot, qu'elle avait déjà mis tant de temps à obtenir.

Ceci dit, elle ne pouvait refuser de rencontrer le ministre, et lorsque le jour se leva le lendemain matin, la jeune femme était déjà dans sa salle de bain, à prendre une rapide douche et à revêtir un tailleur de circonstance, dans lequel elle cacha son arme, comme à son habitude, même si elle n'était pas certaine qu'on lui permettrait de la garder en présence du ministre. La jeune femme se demanda également furtivement si M serait présent au rendez-vous, mais elle décréta bien vite qu'elle n'avait pas le temps de réfléchir à cela, et avala un rapide petit-déjeuner avant de descendre au pied de son immeuble récupérer sa voiture, qui démarra lentement, n'ayant pas roulé depuis longtemps puisque Diana avait pris l'habitude de se faire chercher par un chauffeur, pour plus de sécurité.

Bien vite, la jeune femme se retrouva dans les bouchons, et elle dut utiliser tout son esprit logique et stratégique pour pouvoir enfin arriver au 10 Downing Street, le point de rendez-vous qu'on leur avait communiqué dans le courrier. Diana gara rapidement sa voiture, dans un parking à moitié plein, et se dépêcha de courir jusqu'à l'entrée qui leur était réservée, tant bien que mal, vu les talons qu'elle avait choisi de porter pour l'occasion. Un homme l'accueillit à son arrivée.

- Bonjour mademoiselle. Agent 008, n'est-ce pas ?
- Exact.
- Parfait, suivez-moi.

L'espionne suivit l'homme, et arriva dans un hall luxueux, où se tenait déjà son collègue, le légendaire James Bond. Elle le salua d'un signe de tête.

- Bonjour Bond.

Elle se plongea ensuite dans l'observation d'un tableau, représentant une scène de guerre, dans lequel un femme en larmes tenait un bébé dans un linge contre elle. Décidément... Le ministre avait de drôle de goûts ! Ce n'est pas elle qui aurait mis ce tableau dans l'entrée de chez elle !

Un homme et deux femmes, c'était les seuls qui avaient pu répondre présent à l'appel du Premier Ministre. Le but était clair, rencontrer ces personnes que M avait choisi personnellement dans ses services. Pourquoi eux pour avoir un permis de tuer ? Avaient-ils les nerfs suffisamment solides pour le poste qui leur avait été attribué ? C'est ce que ces gratte-papiers espéraient voir.

Dans la foule, un homme observait. Patrice surveillait l'entrée gardé par les flics que l'on surnommait Bobbie's au vu de leur uniforme. Patrice entendit son portable sonner une fois. Il reconnut le numéro et se mit à courir. Quelque-chose ne s'était pas déroulé comme prévu. Enfin Silva l'avait prévu mais il n'avait pas jugé bon de prévenir Patrice.
L'homme courut dans une rue adjacente et enfourcha sa moto. Il mit les clés et démarra en trombe dans les rues londoniennes. Il envoya un fichier via bluetooth vers un portable tout en s'éloignant.

Patrice ---------> Stephanie

Elle ne reconnaîtrait pas le numéro mais ouvrirait sûrement le fichier par curiosité. Tout le plan se basait sur ce qu'elle allait faire maintenant. Comment le patron pouvait espérer réussir avec de si maigres chances.

Pendant ce temps, les trois agents furent guidés dans une salle de réunion. Des plats avaient été installés et la pièce aux couleurs chaleureuses étaient très accueillantes. Des tableaux représentant des batailles épiques remportées par l'Empire Britannique recouvraient les murs.
Le premier ministre commença à parler mais il fut très vite interrompu dans son discours.

" Bienvenue mesdames et messieurs. Bienvenue au 10 Downing Stre... Qu'est-ce que c'est que ce bruit ? "

Des sirènes retentirent à l'extérieur ainsi que des coups de feu. Le portable de Stephanie Dent avait sonné mais personne ne l'avait entendu. Elle avait le choix entre ouvrir le fichier où l'ignorer mais le nom écrit en lettres italiques devrait la faire réfléchir.

Tiago

Dehors, trois policiers avaient dégainés leurs armes et s'étaient mis à tirer sur leurs collègues. L'un d'eux prit la radio de police et annonça un message alarmant pour les autorités londoniennes.

" Il y a une bombe à Downing Street. Nous devons évacuer, nous commençons en attendant vos renforts. "

Les trois hommes chargèrent leurs armes et entrèrent dans le bâtiment. Ils abattirent ceux qui n'avaient pas eu l'idée de se cacher. Trois hommes armés de pistolets de poing basiques pour des flics faisaient le ménage dans le bâtiment. On les entendait depuis la pièce où se trouvait le Premier Ministre, le Ministre des Affaires Etrangères et les trois agents. Les deux politiciens n'avaient pas le choix, ils allaient devoir fonder leurs espoirs sur la Section 00.

" Que faisons-nous maintenant ? "

La voix du Premier Ministre était inquiète. Il se demandait bien ce qu'il se passait et il transpirait déjà à cause de la peur. Un des trois hommes montait les escaliers pour arriver près de la salle où se trouvait le Ministre. Les deux autres restaient au rez de chaussée et fouillaient toutes les pièces.

[Trois hommes armés chacun d'un pistolet. Vous êtes arrivés sans armes, à vous de me démontrer vos talents. Je ne doute pas que vous êtes très doués dans les situations d'urgence. Amusez-vous bien.]

Stéphanie avait rejoint le groupe, et tout le monde était entré voir le Ministre. Cependant, à peine celui-ci avait-il commencé à parler qu'un bruit sourd se fit entendre, et que les murs se mirent à trembler, comme si la fin du monde était en train de se produire.

- Merde.

Ce fut Stéphanie qui réagit en premier, hurlant à tout le monde de se cacher. Ne voulant pas se retrouver totalement démunie, Diana brisa le pied d'une chaise, se faisant un pieu de fortune, faute de mieux. Elle se cacha derrière le bureau avec le ministre, cherchant une issue des yeux. Une seule solution se présentait à eux.

Tandis que la blonde se démenait, ayant réussi à mettre la main sur l'arme d'un des hommes, la jeune femme fit signe à Bond de les rejoindre.

- Bond ! Il faut trouver une issue ! Mais il n'y a que la fenêtre. Il faut qu'on trouve de quoi descendre de la façade.

Stéphanie tomba, laissant le champs libre aux trois hommes. Diana se releva, laissant Bond avec le ministre pour l'instant. Elle lança son pieu, touchant le premier homme à l'un des nerfs de ses genoux, les faisant s'effondrer. La brune récupéra temporairement l'arme de la blonde, et s'en servit pour tirer une balle dans la poitrine du deuxième homme. Lui aussi s'effondra, mais il respirait encore. Diana se contenta de prendre son arme et de tendre l'autre à Stéphanie.

- Il reste le troisième.

Son regard se promena rapidement autour d'elle. Son cerveau tilta lorsqu'elle vit les long rideaux luxueux de la pièce. Abandonnant un peu Stéphanie, elle se saisit de l'un deux, et s'y suspendit lourdement afin de le décrocher. Finalement, la jeune femme du l'escalader et l'arracher de la tringle. Elle retomba souplement sur ses deux pieds, avant de décrocher le deuxième long rideau. Evitant les balles, elle s'accroupit aux côtés du ministre pour les nouer entre eux, créeant ainsi une longue corde.

- Bond ? On y va.

Encore une situation délicate. Comment le MI6 et le gouvernement ne mirent pas en place un système pour préparer une telle attaque ? Il était trop tard pour s'en prendre aux services secrets. Ils étaient trois agents, trois machines à tuer, à séduire et on en passe.

La jeune Stéphanie fit un boulot remarquable et descendit le premier assaillant. Rien à dire, seulement qu'elle se retrouva d'un seul coup en mauvaise position. Sur le point de mourir, la collègue de James trouva une solution pour en tuer un second et sauver la jeune demoiselle.

Bond fut étonné par le lancer de pieu de Diana. Cette femme était surprenante, à chaque fois elle faisait un truc nouveau. Cela fut encore confirmé lorsque elle bricola une corde avec des rideaux.

"- Bond ? On y va.

- Vous êtes sure qu'avec votre corde faite maison on va pas tomber ? Je trouve votre idée géniale mais... Il fut interrompu par une balle qui frôla sa tête. Bon d'accord allons-y. On a besoin d'un support pour pouvoir descendre sans que les rideaux lâchent. On peut les accrocher a un pied de la table, vu son poids on risquera rien je pense. Enfin, j'espère, dit-il en souriant. "

Il fit un noeud et fit signe à Stéphanie de descendre. Lorsqu'elle commença sa descente, il lui demanda son arme pour pouvoir couvrir tout le monde. Celle-ci le fit. Bond dit à Diana de descendre lorsque Stéphanie était à mi-chemin. Il ne restait plus que le ministre, le salopard et James.

L'agent cria une dernière fois: " Quand vous serez en bas avec le Ministre, sécurisez la zone, je vous lancerais mon arme et prendrais celle de l'ordure qui reste. Compris ? "

Pour cela il fallait tuer le dernier.

" Tout le monde va bien ? " fit Stephanie. La jeune femme regarda sa collégue et le ministre pour s'assurer qu'ils n'avaient rien. Ayant fait des études de médecine courte, Stephanie savait faire les gestes de premiers secours en cas de besoins. James Bond jeta le révolver à travers la fenêtre, Dent se pencha pour le ramasser et se plaça devant le ministre pour le protéger. Aprés que James soit descendue, le groupe s'avançait désormais vers les policiers qui les attendaient. Stephanie s'approcha d'un des policiers et lui demanda d'emmener le ministre en lieux sûr.

" Bien madame. " fit le policier.
Le policier guida le ministre vers une camionette, Stephanie suivait toujours de très près le ministre, elle le collait même. Un sourire s'afficha enfin sur le visage du ministre qui remercia les trois agents de lui avoir sauver la vie mais Stephanie le coupa

" Attendez ! "
" Oui, Agent 004 ? "
" On vient avec vous ! "
" Mais ... je suis en sécuriter maintenant ! " assura le minsitre.
Stephanie leva un sourcil.
" Mais les flics corrumpue sa existe ! "

Le ministre se taisa et les trois agents montèrent dans la petite camionette. Stephanie s'installa à côter du ministre qui était assis juste à côter du grillage qui séparer le conducteur aux passagers. Un policier au visage balafré s'installa devant pour conduire le véhicule. Stephanie ne quittait pas des mains le révolver.
" Emmenez nous très vite au MI6 ! " ordonna Stephanie au conducteur flic.
Pendant la route, Stephanie avait retrouver le sourire et discuta avec ses collégues.
" Hey ! Vous avez fait du bon boulot ! "

Heureusement, tout le monde allait bien pour l'instant, et la descente de la façade du bâtiment s'était bien passée. Le ministre était sain et sauf, ce qui était le plus important. Stéphanie avait récupéré l'arme de Bond, et s'occupait de la sécurité du magistrat, tandis que Diana aidait James à descendre, et enlevait la corde de fortune pour que l'on ne puisse pas rentrer dans le bureau comme dans un moulin, surtout avec les cadavres se trouvant à présent à l'intérieur.
Finalement, le petit groupe composé de Stéphanie, du ministre, de Bond et de Diana s'éloigna des lieux pour s'approcher des policiers postés autour du bâtiment, puisqu'évidemment, rien n'était passé innaperçu. Alors que le ministre était confié à un flic, et que les agents s'apprêtaient à partir, Stéphanie eut une illumination, et leur fit signe de venir avec elle pour escorter l'homme politique, ce qui n'était pas une si mauvaise idée, puisque effectivement, on ne savait jamais ce qui pouvait se passer... Dans le véhicule, la blonde engagea la conversation avec Diana et James.

- Hey ! Vous avez fait du bon boulot !
- Merci, toi aussi ! Tu te bats plutôt bien ! J'suis épatée !

La conversation continuait ainsi, tournant principalement autour de ce qui venait de se passer, et s'efforçant de rassurer le ministre, lui assurant qu'il était en sécurité, aussi longtemps qu'il aurait des agents du MI6 auprès de lui. Malheureusement, au moment même où Diana dit cela, le véhicule fit une embardée qui projeta violemment tout le monde contre les parois métalliques. Les agents se consultèrent du regard, se demandant ce qui pouvait bien se passer. La brune, cherchant une explication, mit sa tête devant la grille qui séparait l'arrière de l'avant du fourgon.

- Hé ! Ho ! Qu'est-ce qui se passe là ? On va où ? On est sensés aller au QG du MI6 je vous rappelle.

Mais le flic ne daigna même pas tourner la tête pour regarder son interlocutrice, et lui répondit encore moins. Agacée par ce silence, la jeune femme frappa un peu contre la grille, continuant d'interroger le chauffeur. Devant le mutisme permanent de celui-ci, Diana abandonna, et préféra trouver une issue. Elle posa la main sur la poignée des portes arrière, et poussa pour les ouvrir. En vain. Elles avaient été verrouillées. Excédée, elle se laissa tomber à terre, à côté du ministre, qui ouvrait de grands yeux incrédules. Elle aurait pu tenter de percer les portes avec quelques balles, mais si la tôle était pare-balles, elle risquait de blesser le ministre ou l'un de ses collègues, ce qu'elle préférait éviter.

- Super. On fait quoi maintenant ? Finit-elle par demander aux deux autres espions.

"On peut faire connaissance plaisanta Bond."

Le sourire aux lèvres, il cherchait une solution. Quelque chose à faire. Diana confirmait que les issues étaient bloquées. Le caractère de la jeune femme faisait toujours rire Bond. Le futur mari de celle-ci allait sûrement en baver. Il regardait vers le sol. La parti basse du véhicule ne devait pas être blindée !

" J'ai une idée. On devrait pouvoir se débarrasser du plancher du véhicule non ? Si on tire sur les coins ou autres endroits stratégiques on devrait pouvoir faire lâcher le tout. Ou sinon tenter de toucher les roues mais là je ne vois pas comment nous allons faire... Ou si l'une d'entre vous a une fumigène balancez-la à travers le grille et aveuglez l'autre abruti au volant."

C'est la première fois que Bond se retrouvait bloqué dans une auto. En général c'était des cellules mais jamais un véhicule.

De toute manière, il fallait trouver une solution pour sortir car le temps pressait.

Stéphanie regarda Diana droit dans les yeux, avant de faire la chose la plus stupide de toute sa vie, à savoir tirer une balle dans le plancher. L'espionne écarquilla les yeux et se jeta sur le ministre pour le protéger de la balle, qui allait forcément retomber quelque part. En plus, niveau discrétion, c'était pas génial, mais il faut dire qu'elle-même avait eu aussi l'idée de tirer, même si elle ne l'avait finalement pas fait.
Une fois sûre que la balle avait réatéri au sol, la brune se permit de se relever d'au-dessus du ministre, s'excusant de la gêne occasionée, mais expliquant que c'était nécéssaire. Il la remercia, et contempla Stéphanie, qui après cet échec commençait à creuser le sol à l'aide d'un couteau qu'elle avait sorti d'on ne savait où.

- Vous avez réussi.. Souffla doucement le politique.
- Oui, elle a réussi, mais on n'est pas encore sortis.

Effectivement, l'agent 004 n'avait pour le moment réussi qu'à creuser un petit trou dans le sol. Il allait falloir sérieusement l'agrandir. Or, le bruit de "creusage" allait finir par attirer l'attention du chauffeur, si ça continuait. Apparemment, il n'était pas sourd. Alors Diana se mit à parler toute seule, comme si tout était normal, riant par moment, et s'auto-racontant des blagues, pour faire mine de rassurer le ministre, qui la regardait comme si elle s'était subitement métamorphosée en alien géante. Elle lui fit signe de continuer la conversation avec elle, histoire de couvrir le bruit de Dent. Ils discutèrent ainsi pendant une dizaine de minutes, le temps que l'ouverture soit assez large pour faire passer une personne. Cependant, l'ouverture n'était pas assez large pour faire passer un homme de la carrure de Bond. Mais déjà Stéphanie donnait ses instructions et sautait dans le trou, direction la cabine du chauffeur.

- Merde. Bond, vous passerez jamais...

Heureusement, la blonde avait laissé le couteau à l'arrière du fourgon, et puisque le bruit n'était plus un problème, elle se mit à couper la tôle à toute vitesse, jusqu'à ce que l'ouverture soit suffisante pour tout le monde, puis elle sauta du véhicule, ordonnant au ministre de sauter tout de suite après elle, pour qu'elle puisse le rattraper. Malheureusement, avant qu'elle ait touché le sol, le fourgon fit une embardée vers la droite, l'éloignant sensiblement du politique.


- Non ! Non, non !

La jeune femme se mit alors à courir le plus vite possible, et apperçut un cadenas qui scellait l'arrière du fourgon. Si elle arrivait à tirer pile dessus, elle pourrait libérer Bond et le ministre. Piquant un sprint final magistral, elle sortit son arme et tira une balle en direction du cadenas. Elle crut d'abord l'avoir raté, puis elle vit l'une des portes s'ouvrir légèrement, et elle sut qu'elle avait réussi. Puis elle fit la chose qui lui semblait la plus logique.

- SOOOOOOORTEEEEEEEEEEEEEEEEZ !

Sous la menace, l'homme n'avait pas vraiment le choix. Il fallait répondre et vite. Il fallait dire ce qu'il savait, le faux flic avait maintenant trop peur de se faire tuer.

" POUR QUI TU TRAVAILLE ? "


Le tueur eut un hoquet de peur au cri de la jeune femme. Son sang ne fit qu'un tour et il parla.

" Rodrigo...Rodrigo Sanchez. Il nous a dit qu'il s'appelait comme ça. "

Le faux nom était essentiel dans une opération de ce genre et Raoul Silva était un faux nom déjà bien connu des services secrets. Il avait donc mené ses opérations sous un autre pseudonyme.

Le premier ministre Lawliet était vivant et l'opération avait échoué grâce au courage et aux compétences de trois agents très talentueux. La Section 00 avait prouvé son prestige sur le terrain mais il allait maintenant falloir démasquer à tout prix le responsable de tout ça.

Une ombre planait au dessus du Royaume-Uni et du MI6...

(Ce post est mon dernier dans ce sujet. Désolé d'avoir passé le tour de Bond mais je pense qu'il était temps de conclure. Vous pouvez faire vos conclusions personnelles si vous voulez, je n'en ferais pas plus ici)