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Vacances écourtées [ft. Cedric Law/The Black King]

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Diana Carlton
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MessageSujet: Vacances écourtées [ft. Cedric Law/The Black King] Vacances écourtées [ft. Cedric Law/The Black King] I_icon_minitimeDim 25 Nov - 11:16

Des effluves d'épices de toutes sortes montaient aux narines de Diana. Elle ferma les yeux et reconnut du curry, son épice préférée, ainsi que plusieurs variétés de piments.
Diana se trouvait sur le marché principal de New Delhi, où un nombre innombrables de marchands venaient vendre leurs produits artisanaux. La jeune femme aimait cette ambiance un peu spéciale, où tout le monde se parlait, marchait, criait, achetait... Dans cette foule, elle passait facilement inaperçue, même si aujourd'hui ce n'était pas le but recherché en priorité. En effet, aujourd'hui, elle était en vacances ! Elle avait décidé de s'éloigner un peu de l'Europe, cherchant un peu d'exotisme. Elle aurait pu simplement aller en France, son pays natal, mais elle préférait la chaleur et la joie de l'Inde et ses habitants. Néanmoins, elle savait que ce pays émergeant était propice à la contrebande et à la formation d'organisations criminelles, ce qui expliquait qu'elle soit armée, malgré ses vacances.

Diana continua son petit tour de marché, achetant qulques bibelots et énormément de nourriture, saluant les vendeurs et discutant avec eux dans leur langue. Elle eut du mal à repartir des stands, mais finit par convaincre les Indiens qu'elle devait partir. La jeune femme décida de revenir à son hôtel, à pied, passant par de petites ruelles afin d'éviter la foule qui se pressait dans les rues principales. A mi-chemin, quelque chose attira son attention. Une simple ombre. Au début, elle crut qu'elle était suivie, et porta la main à son arme, en cas d'attaque. Mais Diana se rendit vite compte qu'en réalité, l'ombre se cachait en fait. Peut-être même qu'elle ne l'avait même pas remarqué. L'histoire aurait pu s'arrêter là, si la vacancière n'avait pas repéré l'ombre d'un pistolet. Connaissant la réputation criminelle de l'Inde, et sa curiosité l'emportant sur son envie de tranquilité, la jeune femme décida de suivre la personne.

Doucement, elle sortit son arme et longea les murs sans un bruit. Elle suivit l'ombre jusqu'à plusieurs immeubles plus ou moins délabrés, jusqu'à ce qu'elle entre dans l'un de ces bâtiments. Furtivement, à la lumière d'un lampadaire, Diana put voir que l'ombre appartenait à un homme. Impossible de lui donner un âge, et encore moins un nom, mais c'était déjà ça. En attendant la sortie de l'homme, l'espionne s'adossa à un mur, bien dans l'ombre, ne lâchant pas son arme.
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MessageSujet: Re: Vacances écourtées [ft. Cedric Law/The Black King] Vacances écourtées [ft. Cedric Law/The Black King] I_icon_minitimeDim 25 Nov - 13:47

Cedric essayait de ne pas trop se faire voir dans la foule.
En fait, il se fichait pas mal de la foule, c'était juste les marchands les enquiquineurs en ce moment. Cedric avait plus l'allure d'un touriste qu'un habitant et les marchands ne cessaient de lui vanter les mérites de leurs produits...et bien sûr, lui, s'en fichait.
Et comme il essayait de ne pas trop se faire repérer, il valait mieux se dissimuler.
Il regarda l'heure une énième fois sur sa montre à gousset.
Il ne serait pas en retard, pas du tout contrairement à certains...
Il se dirigea vers des bâtiments délabrés, le genre de trucs normaux qui n'attirent pas l’œil au premier abord, puis y entra.
Personne.

-Mais qu'est-ce que...

Son portable sonna et il décrocha.


-Hum...en fait je me suis trompé de lieu de rendez-vous, je n'ai pas donné le bon.


-QUOI?! Tu veux dire que j'ai pris des précautions et tout pour arriver dans ce lieu moisi de l'Inde et tu me dis que j'ai pris des précautions pour RIEN?! AJIT!

-Je suis désolé, je peux pas tout prévoir, tu sais les affaires en ce moment...


-Je me fiche de tes affaires, la prochaine tu t'arranges pour me donner le bon lieu! Espèce de crétin! Et je suppose que t'as réussi à paumer les autres?


-Euh...ça fait quoi si je dis oui?


-Tu as de la chance d'être loin de moi en ce moment, sinon je t'aurai balancé par la fenêtre! Bon...Où est prévu le rendez-vous?


-Dans un hôtel pas loin...

-J'y vais.


Cedric raccrocha.
Pourquoi? Mais pourquoi était-ce ce jeune incompétent d'Ajit qui avait repris les affaires de son père? Il était même pas foutu d'arriver à l'heure à un rendez-vous d'affaires ni même foutu de vous indiquer la bonne adresse pour un rendez-vous! Nan mais sérieusement, il avait quoi dans le crâne ce gosse? Apparemment...rien.
Il exaspérait Cedric au plus haut point. En fait, les trois associés l'exaspéraient. Cependant il ne pouvait pas s'en séparer, pas tout de suite en tous cas.

Le chef de l'organisation Chesu-ban sortit de l'immeuble délabré. Il sortit son flingue pour vérifier le nombre de balles. Rechargé à bloc, c'était bon. Sait-on jamais dans la vie, toujours être prudent.
Il sortit aussi une cigarette qu'il alluma.
Il en avait besoin, comme d'habitude. Sa quatrième de la journée.
Soudainement il releva la tête, comme s'il avait aperçu quelque chose. Hum...non rien. Peut-être son imagination?
Il partit en direction de l'hôtel, là où ses trois associés - aussi exaspérants soient-ils - l'attendaient.
Pour une fois il serait peut-être le premier en retard.


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MessageSujet: Re: Vacances écourtées [ft. Cedric Law/The Black King] Vacances écourtées [ft. Cedric Law/The Black King] I_icon_minitimeDim 25 Nov - 15:37

Obnubilée par ses hypotèses à propos de cette mystèrieuse personne, Diana ne vit pas celle-ci sortir de l'immeuble. Elle hésitait entre la mafia locale et une organisation illégale que les autorités n'auraient pas remarqué. Après tout, il était facile de créer un réseau. Le premier clampin venu pouvait faire un beau discours et enrôler de pauvres gens afin de les forcer à accomplir sa volonté, même si une personne ne pouvait être le seul cerveau d'une organisation. Mais pour l'instant, la jeune femme n'était sûre de rien. Cet homme pouvait être n'importe qui. Si ça se trouvait, il n'était même pas un criminel et avait le droit de port d'arme pour une tout autre raison que le crime organisé. Cependant, les possibilités que cette dernière hypotèse soit la bonne étaient très faibles, et Diana préférait garder ses idées pour elle-même.

Au bout d'un moment, elle finit tout de même par se demander ce que faisait l'homme dans son immeuble. Cela commençait à faire longtemps. Hésitante, elle sortit de l'ombre et arma son pistoler. Il fallait qu'elle aille voir ce qui se passait à l'interieur, bien que personne ne le lui ait demandé. Elle prenait des risques, mais après tout, c'était ce qu'elle aimait ! Pourquoi avoir rejoint le MI6 sinon ? Alors elle entra dans le bâtiment, plongé dans le noir. Elle l'inspecta de fond en comble, surtout les caves, mais rien. L'homme avait dû repartir.

- Hé meeeeeeeeeeeeeeeeeerde !

L'espionne se gifla mentalement. Comment avait-elle pu être aussi négligente ? Furieuse, elle ressortit et, loin de se décourager, elle commença à pister son "ombre". On l'avait formée à cela, et l'homme n'avait pas pu s'envoler. Il ne lui restait qu'à trouver quel chemin il avait emprunté.

Immédiatement, elle élimina la rue dans laquelle elle s'était postée. Elle l'aurait vu passer. Restait deux autres rues. Un détail lui sauta aux yeux. Des traces de pas passaient par l'une des deux rues. D'autres traces étaients visibles dans la poussière dans la rue derrière elle. Le vent ne soufflait pas. L'homme avait donc couvert ses traces en empruntant la seconde rue, dans laquelle aucune trace n'était visible. La poussière était lisse et uniforme. C'était presque trop facile. C'est comme s'il avait laissé des petits cailloux derrière lui.

En courant un peu, elle espéra rattraper l'homme. Et en effet, quelques minutes plus tard, elle vit son ombre tourner dans une autre rue. Elle le suivit, toujours le plus discrètement possible, veillant elle aussi à effacer ses traces derrière elle au cas où l'homme se retournerait pour une quelquonque raison. Puis pendand quelques secondes, la jeune femme perdit à nouveau la trace de sa cible avant de la retrouver quelques rues plus loin. Il finit par s'arrêter devant un hôtel. Brusquement, il leva la tête et regarda dans sa direction. La jeune femme se baissa précipitemment et recula dans l'ombre. Elle attendit deux minutes avant de se remontrer. Ca avait été moins une cette fois-ci. A l'avenir, elle devrait faire plus attention.

L'homme avait dû rentrer à l'interieur de l'hôtel. Elle y entra donc à son tour, rangeant son arme. Parmi les personnes présentes dans le hall, elle le repéra assez vite et le suivit à nouveau. Il alla jusqu'à une salle, et, lorsque la porte se fut refermée derrière lui, Diana se posta juste derrière cette porte. Sans doute avait-il rendez-vous avec quelqu'un. Restait plus qu'à savoir qui était cette ou ces personnes.
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MessageSujet: Re: Vacances écourtées [ft. Cedric Law/The Black King] Vacances écourtées [ft. Cedric Law/The Black King] I_icon_minitimeDim 25 Nov - 17:28

Petit hôtel miteux du coin. Bon, c'était déjà ça, un lieu de rendez-vous...et encore personne.

-Ajit...si jamais tu m'as encore refilé la mauvaise adresse...


-Hem...Nǐ hǎo.


Cedric se retourna vers un coin où il y avait une table basse et des chaises. Les trois associés étaient là.
Kwan fumait toujours une cigarette avec son porte-cigarette, une jeune femme sur ses genoux, et comme toujours il avait les yeux fermés.


-Comment allez-vous Black King?


-Hi hi hi hi! C'est la première fois que je vous vois en retard! Hi hi hi hi! ria Seikyo, de son rire habituellement lugubre.

-La faute à qui hein?! répondit sèchement Cedric en s'asseyant, jetant un regard haineux envers Ajit qui recula au fond de son siège apeuré.

Cedric se recula lui aussi au fond de son siège, tandis qu'on commençait à parler affaires. Il sortit une petite boîte qu'il ouvrit pour sortir une seringue qu'il remplit d'un produit avant de se l'injecter, avec un soupir d'aise.


-Tout va mieux quand on a sa dose n'est-ce pas? demanda le Chinois. Avez-vous encore besoin de mon opium?

-Pour l'instant, non. Je me pique et ça suffit déjà comme ça.

-Et tu bois beaucoup...

-Silver King, la ferme.

-Je ne fais que dire la vérité.

-On était pas là pour discuter affaires, si? demanda timidement le jeune Ajit.

-Toi, tu n'es même pas fichu de me refiler la bonne adresse du rendez-vous, alors ta gueule!


-Mais...

C'était limite Ajit fondait en larmes.
Kwan tourna sa tête vers Cedric, les yeux toujours fermés, fumant sa cigarette et caressant doucement les cheveux de la jeune femme assise sur ses genoux.


-Allons, inutile de réprimander Ivory King. Il est jeune et inexpérimenté. Les affaires vont bon train en Inde, pour le moment. Il faut juste décider du sort de quelques personnes. Ivory King, exposez votre problème.


Cedric jeta un regard noir envers Kwan, le Chinois. Ce type avait toujours les yeux fermés, arrivait à tenir la conversation sans pour autant savoir de quoi il s'agissait, pouvait le battre même lui le chef de l'organisation Chesu-ban et il pouvait lui donnait des leçons.


-Il se peut que des agents commencent à se douter de nos affaires, ici. J'ai besoin d'aide.

-Comment ça, il se peut?! Tu n'es même pas fichu d'en être sûr et certain! Je ne peux rien faire moi, si tu n'en es pas sûr! Espèce de crétin!


Cedric s'était levé, prêt à gifler le jeune homme de vingt ans à peine.

-Stop! cria une voix féminine.

Neha, une jeune femme Indienne, aux longs cheveux noirs, arrêta Cedric dans sa lancée, lui mettant un kriss sous la gorge.
Dans le même temps, la jeune Chinoise sur les genoux de Kwan s'était levée et avait sorti des aiguilles d'acupuncture pointées vers le patron de l'organisation. Quant à Seikyo, le japonais aux longs cheveux gris et au sourire et rire fou...et bien il avait pas bougé...


-Dites...les filles...vous pouvez ranger vos armes?

Neha et la jeune Chinoise les rangèrent.

-Ivory King, on verra pour ton problème plus tard, j'ai vraiment pas envie de t'écouter pour le moment.


Cedric se leva sans même dire au revoir et ressortit.


-'tain les pas doués,
soupira t-il.

Il s'éloigna, un peu plus loin de l'hôtel pour éviter ses associés, direction les bas-fonds de la ville.
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MessageSujet: Re: Vacances écourtées [ft. Cedric Law/The Black King] Vacances écourtées [ft. Cedric Law/The Black King] I_icon_minitimeMar 27 Nov - 20:45

En écoutant la conversation, la jeune femme comprit bien vite que l'homme rejoignait un groupe de plusieurs personnes et que la conversation tournait autour de la drogue ( ce qui n'était pas très compliqué puisque le terme "opium" avait été clairement prononcé). A l'oreille, elle aurait dit trois hommes, peut-être quatre, et deux femmes. L'un s'appelait Black King, l'autre Silver King, et un autre Ivory King. Se prenaient-ils donc pour des rois pour avoir de tels noms ? Diana trouvait cela un peu présomptueux... Enfin ce n'était sans doute pas très important. S'il y avait "King" à la fin de leurs pseudos ( car elle se doutait bien que ce n'était pas leurs vrais noms...), cela prouvait que quelque chose les reliait. A premiere vue, elle aurait dit que c'était la drogue, mais il semblait y avoir quelque chose de plus que ça. Il ne lui restait plus qu'à savoir quoi. Avait-elle affaire à un petit groupe clandestin, ou à une organisation de plus grande envergure ?

Avec un soupir, l'espionne se rappella qu'elle était censée être en vacances... Tu parles. Des éclats de voix la firent sortir de sa torpeur. Une dispute semlait éclater, mais l'un des hommes calma le jeu. Ne sachant ce qui allait se passer, Diana recula de derrière la porte pour se cacher derrière un mur adjacent. L'homme qui sortait était celui qu'elle avait suivi. Prudemment, elle décida donc de poursuivre sa filature. Filature qui dura un long moment, et le regarda se diriger vers les quartiers mal famés de New-Delhi. Diana connaisait ces quartiers. Elle savait ce qu'elle avait à faire. Il était temps qu'elle rencontre son ombre à présent ! Elle arracha quelques accessoire à un stand et se déguisa tant bien que mal, suivant la piste de l'un des "King". Le voyant tourner dans une rue, elle se mit à courir pour entrer dans une autre. Elle savait que les deux rues se croisaient. Elle allait forcément tomber sur lui.

Et en effet, lorsqu'elle déboucha de la rue, il était là, marchant tranquillement. La jeune femme sortit alors de l'ombre, marchant tête baissée, de façon à ne pas voir le visage de son "ombre". Subitement, son pied rencontra celui de l'homme. Merde, ce n'était pas l'approche espérée, mais bon... Elle releva vivement la tête. Il était beau le monsieur! Enfin bref, ce n'était pas le sujet. Il la regardait froidement, comme si elle était un caillou sur son chemin. Diana baissa à nouveau la tête et se força à rougir, telle une jeune fille pure et innoncente. Heureusement qu'elle était bonne actrice !

- Euh... Excusez-moi monsieur... Je ne voyais pas. Pardon...

Elle releva à nouveau la tête, les joues encore un peu rouges, les yeux brillants. Elle savait qu'il savait qu'elle ne vivait pas ici. Ses habits étaient trop citadins pour être indiens. Aussi sortit-elle un plan de son petit sac à main.

- Je crois que je me suis perdue.. Est-ce que vous pourriez m'indiquer le chemin de l'hôtel Oberoi ? J'ai suivi les instructions d'un autre passant, mais j'ai l'impression que ce n'était pas très clair. Désolée de vous embêter, mais je ne sais vraiment pas où je suis..

Un silence envahit la rue, vide en dehors d'eux deux. Un bracelet de la jeune femme tomba. Elle le ramassa, vérifiant par la même occasion que son arme était bien à portée de main. Elle ne pouvait pas prévoir la réaction de "King". Peut-être allait-il la croire, c'était même très probable. Mais peut-être pas. Et dans ce cas là, il valait mieux qu'elle soit préparée à une éventuelle attaque, même si elle espérait secrètement qu'aucun autre de ses sbires l'attendait et l'aidrait, auquel cas elle serait en position de faiblesse.

Mais heureusement pour elle, il lui semblait que l'homme croyait à sa comédie et avait l'air prêt à l'aider. Une bonne étoile veillait sur elle, c'était sûr !
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MessageSujet: Re: Vacances écourtées [ft. Cedric Law/The Black King] Vacances écourtées [ft. Cedric Law/The Black King] I_icon_minitimeJeu 29 Nov - 18:24

Cedric avait autre chose à faire et voilà qu'une jeune femme venait de le heurter.
Il la regarda froidement.
En fait, si ses yeux pouvaient tuer, elle serait déjà morte, gisant dans son sang - oui, avec lui, tout était sanglant.
Elle avait relevé la tête, puis l'avait rabaissée pour rougir telle une jeune fille innocente.

- Euh... Excusez-moi monsieur... Je ne voyais pas. Pardon...

Alors ça, il l'avait remarqué qu'elle n'avait pas vu.
Il se retint de la gifler. Il avait vraiment autre chose à faire. Cependant, ce n'était pas une habitante de ces lieux. Ses habits, son allure...Non, ça ne collait pas avec le lieu. Que faisait-elle ici?
Elle sortit un plan.


- Je crois que je me suis perdue.. Est-ce que vous pourriez m'indiquer le chemin de l'hôtel Oberoi ? J'ai suivi les instructions d'un autre passant, mais j'ai l'impression que ce n'était pas très clair. Désolée de vous embêter, mais je ne sais vraiment pas où je suis..

"Et merde, une touriste...Et oui tu m'embête, dégage!" pensa Cedric.

Il soupira. Bon..autant être poli.
Il lui indiqua le chemin, poliment. Soudain, il constata que la ruelle était vide. Ce n'était pas bon signe.
Ce n'était JAMAIS bon signe.
Ajit le lui avait dit. Surtout dans ce quartier mal-famé, où les maisons closes, prostituées et gigolos ne manquaient pas. Mais il y avait aussi les mercenaires, les voleurs, les escrocs et les assassins. Et très souvent des voleurs n'hésitaient pas à assassiner les gens esseulés juste pour du fric.
Bon, que la fille se fasse tuer, ça il s'en foutait. Mais lui, il n'avait pas envie de traîner, pas envie de mourir non plus...même si lui, il pouvait se défendre.
Sa crainte - qu'il ne montrait pas - que cela arrive augmenta quand la ruelle se remplit de voyous de ce genre.


-Et merde..Vous courrez vite? demanda t-il en la prenant subitement par le poignet, non pas pour lui faire mal, mais juste pour l'obliger à commencer à courir avec lui, dans une direction opposée aux voyous.

Ces derniers les avaient aperçus et avaient sortis des couteaux. Ils s'approchaient d'eux pour les tuer et les détrousser, quant à la fille, ils avaient - vu leurs têtes - envie d'autre chose venant de sa part.
Si Cedric aurait bien pu la laisser toute seule, il n'en fut pas question. L'envie d'aider quelqu'un comme ça, pour une fois, le prenait et c'est ce qu'il allait faire.

Le patron de l'organisation Chesu-ban courut alors avec la touriste, poursuivis par les voyous, à travers des ruelles du quartier mal-famé.
Il aurait bien pu sortir son flingue, mais histoire de ne pas effrayer la jeune femme, il ne le fit pas. Sait-on jamais, les gens réagissent toujours bizarrement avec les armes, et il le savait bien.
Mais chez cette touriste, quelque chose n'allait pas, il le sentait...ce n'était pas qu'une simple touriste.


-Vous n'êtes pas qu'une touriste n'est-ce pas?
demanda t-il alors qu'ils courraient toujours poursuivis. C'est quoi votre nom?
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MessageSujet: Re: Vacances écourtées [ft. Cedric Law/The Black King] Vacances écourtées [ft. Cedric Law/The Black King] I_icon_minitimeDim 2 Déc - 11:22

Les yeux de l'homme la transperçaient. Si ses yeux pouvaient tuer, elle serait déjà morte. Cependant, il finit tout de même par lui indiquer son chemin. Puis subitement, Diana sentit que quelque chose clochait. Les ruelles étaient vides. Trop vides. Le "King" se tendit légérement et ses sourcils eurent un léger mouvement d'inquiétude. Cela prouvait à la jeune femme que lui aussi était expert dans les choses inhabituelles et plus ou moins frauduleuses. Les soupçons de l'espionne se renforcèrent au sujet de cet homme, plus que mystérieux.

Soudainement, il lui demanda si elle courrait vite. Elle n'eut même pas le temps de répondre, que déjà il se mettait à courir, l'entraînant à sa suite. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas couru, et elle se surprit à penser qu'un peu d'exercice ne pouvait pas lui faire de mal. Alors elle accéléra un peu, de manière à se mettre à la hauteur de son suspect. Pourquoi avait-il fallu que ces gens décident de l'attaquer, ce jour précis et pas un autre ? Diana sentait son flingue battre contre sa cuisse, et l'envie de le prendre et de se retourner pour leur mettre une balle dans la tête à chacun la démangeait fortement.

Malheureusement, elle n'était pas seule et elle ne pouvait pas risquer de griller sa couverture pour un truc aussi stupide. Alors elle continua de courir, forçant un peu l'allure. L'homme finit par les faire tourner dans une ruelle adjacente, et ils se cachèrent, le temps que leurs poursuivants se dispersent. Tournée vers la rue d'où leurs assaillants venaient, elle ne voyait pas King. Mais elle sentait son regard tourné vers elle. Elle le sentait l'observer, de la tête jusqu'au pieds. Diana savait que ce n'était plus qu'une question de minutes avant qu'il ne lui demande qui elle était.
Et en effet, cela ne rata pas.

- Vous n'êtes pas qu'une touriste n'est-ce pas ? C'est quoi votre nom ?

L'espionne se retourna vers lui, esquissant un petit sourire contrit.

- Ca se pourrait que je ne sois pas qu'une simple touriste. Enfin, si, en ce moment je suis une touriste, mais bon... Je travaille pour un service de recensement dans le pays. Je connais tout le monde dans le milieu du crime organisé. Je rends parfois service quand il le faut. Mais vous... A votre tête vous n'êtes pas un enfant de coeur. Et vous pourrez peut-être dire que c'est discriminatoire, mais je vous ai tout de même suivi. Vous faites forcément partie d'une organisation. Mais non-répertoriée. Et moi je ne suis là que pour vous recenser.

Elle lui tendit ensuite la main.

- Valérie Chasuble, enchantée !

Se tournant à nouveau vers la rue, elle constata que plus personne n'y était. Elle avança un peu à découvert, vérifiant leur départ. Elle retourna auprès de King.

- Je pense qu'on peut y aller.

Elle lui prit doucement la main et l'entraîna dans la rue. Ils marchèrent un moment, côte à côte, en silence, sans réellement savoir où aller. Puis la jeune femme leva la tête vers son suspect.

- Vous ne m'avez toujours pas dit qui vous êtes monsieur... Je ne serais pas contre une petite discussion avec vous.
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MessageSujet: Re: Vacances écourtées [ft. Cedric Law/The Black King] Vacances écourtées [ft. Cedric Law/The Black King] I_icon_minitimeJeu 6 Déc - 16:31

- Ça se pourrait que je ne sois pas qu'une simple touriste. Enfin, si, en ce moment je suis une touriste, mais bon... Je travaille pour un service de recensement dans le pays. Je connais tout le monde dans le milieu du crime organisé. Je rends parfois service quand il le faut. Mais vous... A votre tête vous n'êtes pas un enfant de coeur. Et vous pourrez peut-être dire que c'est discriminatoire, mais je vous ai tout de même suivi. Vous faites forcément partie d'une organisation. Mais non-répertoriée. Et moi je ne suis là que pour vous recenser.

Alors comme ça elle travaillait dans un service de recensement et elle connaissait le milieu du crime organisé? Tiens donc...
Elle avait vu qu'il n'était pas un enfant de chœur, c'était déjà ça. Cedric espérait qu'elle ne l'enquiquine pas trop. Il serait dommage de la flinguer, il n'avait pas pris assez de balles sur lui.
Apparemment elle l'avait suivi juste à sa tête, et bien au moins elle était observatrice, mais il s'en fichait. Le nombre d'agents pour tel ou tel service qui l'avaient suivis et qu'il avait torturé puis assassiné était juste conséquent - en fait, le nombre exact on ne l'a pas vraiment, mais toujours est-il que parmi les quatre têtes pensantes de Chesu-ban c'était Cedric qui tenait la palme d'or en nombre d'agents torturés puis tués de ses propres mains - et en faisait donc un ennemi dangereux.


- Valérie Chasuble, enchantée ! dit-elle en lui tendant la main.

Cedric faillit lui foutre un vent mais il était d'une humeur assez respectable et lui serra la main, peut-être un peu trop fort parce qu'il ne l'aimait pas, au point qu'il était prêt à lui broyer la main sans pour autant le faire, juste le suggérer rien qu'à sa poigne.
Non, franchement, allez dire au patron d'une grande organisation criminelle qui essaie de se faire discrète, que vous êtes là pour recenser l'organisation et donc de lui suggérer qu'il va avoir encore plus d'agents sur le dos que d'habitude. Non...franchement...vous imaginez?


- Je pense qu'on peut y aller.


Sans qu'il puisse rien y faire ni protester - violemment bien sûr - elle le prit par la main et l'entraîna avec elle. Ils marchèrent ainsi côte à côte.
Inutile de vous dire que la surprise de Cedric fut assez grande pour qu'il la regarde vraiment bizarrement et qu'il se mette légèrement à rougir, mais pas assez pour qu'on le voie. Et il en fut assez chamboulé.
Houlà..

Enfin, au bout d'un moment elle leva la tête vers lui.


- Vous ne m'avez toujours pas dit qui vous êtes monsieur... Je ne serais pas contre une petite discussion avec vous.

-Et si moi je n'ai pas envie de vous le dire? dit-il précipitamment. Pour quel service des renseignements travaillez-vous? Qui connaissez-vous dans ce milieu? Et pourquoi vous me tenez par la main comme ça? Je suis grand je peux marcher tout seul, j'ai passé l'âge qu'on me tienne par la main!!!

Son ton se voulait agressif et violent.
En fait, c'était agressif et violent, certes, mais comme un gosse qui rouspète après que sa mère l'ait appelé "Choupinet!" ou encore "Mon sucre d'orge!" devant tout le monde. Là, c'était pareil sauf que la fille le tenait par la main.
C'était gênant.
Il était juste le chef d'une grande organisation criminelle qui pouvait être très dangereuse, bien qu'elle se fasse discrète depuis ces derniers temps. Normal, tous les méchants ne veulent pas que leurs plans soient découverts.
Et puis...Cedric était un peu le grand méchant de cette histoire pour le moment, même si on pouvait aussi le placer en victime mais on ne pouvait pas le blanchir pour autant. C'était si compliqué.
De toute façon, personne ne l'avait jamais tenu par la main, même pas sa mère. Elle était toujours trop occupée par son travail, par ses autres enfants et quand elle avait du temps pour lui c'était pour le rouer de coups. Mais le pire en rouage de coups, ça avait été son père qui s'arrêtait juste pour ne pas l'estropier et encore...

En pensant à son passé, il regardait le sol, presque mélancolique alors qu'il y a un instant il "rouspétait" plus ou moins "violemment" sur cette Valérie Chasuble, lui serrant la main trop fort jusqu'à lui en faire mal sans s'en rendre compte.
Il était absorbé par ses pensées si douloureuses et qui lui faisait si mal au plus profond de lui-même. Un passé, douloureux passé, une famille haineuse qui avait tout brisé en lui; que ce soit son corps, son coeur, son esprit ou son âme. Ces quatre choses qui ont été brisées à jamais en lui et qui ne seraient jamais recollées.


-Je suis un monstre... murmura t-il tout bas pour lui-même bien que la jeune femme avait peut-être entendu. Je suis un monstre, répéta t-il alors plus fort. Vous n'avez pas besoin de savoir mon nom, juste ma nature. Je suis un monstre, voilà tout. J'ai toujours été, je le suis encore, et je le serai toujours. Un monstre qui prend des vies, qui prend plaisir à torturer, faire souffrir, détruire et tuer...

"...car c'est ce que j'ai vécu." ajouta t-il dans ses pensées.
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MessageSujet: Re: Vacances écourtées [ft. Cedric Law/The Black King] Vacances écourtées [ft. Cedric Law/The Black King] I_icon_minitimeJeu 6 Déc - 17:42

- Et si moi je n'ai pas envie de vous le dire? Pour quel service des renseignements travaillez-vous? Qui connaissez-vous dans ce milieu? Et pourquoi vous me tenez par la main comme ça? Je suis grand je peux marcher tout seul, j'ai passé l'âge qu'on me tienne par la main!!!

- Farewell. Mes relations ne regardent que moi. Personne ne sait qui je fréquente; pas même mes collègues. Il ne faut faire confiance à personne par ici, et je pense que vous êtes bien placé pour le savoir. Et si je vous tiens par la main c'est que vous n'êtes pas bien réactif pour ne pas être parti dès l'instant où vous avez repéré le départ des autre abrutis. Et vous avez donc besoin que quelqu'un réagisse pour vous. J'espère que vous êtes plus éveillé lorsque vous êtes en affaires, parce que sinon, votre argent va fondre comme neige au soleil.

Le ton que l'homme utilisait avec elle était plutôt violent. De toute évidence, Diana l'avait blessé dans sa virilité. Pauvre chou. Elle sentait la colère non seulement dans la voix de l'homme, mais aussi dans son comportement. Alors même qu'il disait être adulte et qu'il n'avait pas besoin qu'on le prenne par la main, il serrait celle de la jeune femme avec vigueur. Elle rafermit donc elle aussi sa poigne, sans toute fois trop forcer. Ce n'était pas un concours de force dans les mains. Tout en marchant, Diana cherchait un endroit discret où elle pourrait interroger King sans être dérangée. L'hôtel qu'elle avait dit chercher auparavant serait sans doute un bon endroit. Elle savait que les chambres étaient plutôt bien isolées. Parfait pour un interrogatoire. Pour autre chose également, mais pour l'instant elle se contenterait d'une série de questions.

L'homme ne parlait plus. La jeune femme lui lança un coup d'oeil. Il semblait plongé dans ses pensées, son visage passant par plusieurs expressions. Bon... Quand il voulait il lui lâchait la main... Elle voulait simplement l'entraîner au plus vite, pas le conduire par la main jusqu'à destination comme un enfant de maternelle, bien qu'il y ressemble fortement pour l'instant. Alors que de la tristesse se peignait sur son visage, tout en gardant la tête baissé, King prit la parole, d'une voix étrange.

- Je suis un monstre... Je suis un monstre. Vous n'avez pas besoin de savoir mon nom, juste ma nature. Je suis un monstre, voilà tout. J'ai toujours été, je le suis encore, et je le serai toujours. Un monstre qui prend des vies, qui prend plaisir à torturer, faire souffrir, détruire et tuer...

La main de l'homme se resserra encore plus autour de la sienne, au fur et à mesure de son discours. Le visage de Diana prit une expression plus sérieuse que la minute d'avant. Gardant la main de King dans la sienne, elle lui répondit :

- Vous savez, tout le monde est un monstre. Que croyez-vous que je sois ? Une enfant de choeur ? Je ne suis pas aussi gentille que j'en ai l'air, même si vous avez du mal à y croire. Moi aussi j'ai fait du mal à des gens. Ce ne vous empêche pas d'avoir une identité qui vous est propre. Vous n'êtes pas défni par vos victimes. Ni par vos goûts. Moi aussi j'ai quelques loisirs particuliers.

En guise d'illustration, elle laissa apparaître légèrement la crosse de son SIG le long de sa jambe.
Au loin, l'espionne voyait l'hôtel se profiler. Une petite foule commençait à apparaître à mesure qu'ils approchaient. L'hôtel Oberoi était l'un des plus réputés d'Inde. Un cinq étoiles. C'était en grande partie pour cela que Diana avait choisi cet endroit plutôt qu'un autre. Elle savait que le personnel était professionnel et que les chambres étaient à l'abri des yeux et des oreilles indiscrèt(e)s. De plus, l'hôtel mettait à disposition des salles au sous-sol afin que les réunions de tout groupe se passe au mieux.

- Vraiment, vous n'êtes pas un monstre.

La dessus, elle s'enfonça dans la foule, suivie de près par l'homme. Rapidement, l'espionne alla à la récéption réserver une chambre, ce qui fut compliqué, l'hôtel étant complet. Néanmoins, un arrangement financier mit tout le monde d'accord, même si M ne serait sûrement pas de cet avis.

Finalement, une dizaine de minutes plus tard, les deux jeunes gens se faisaient face, dans une grande suite avec vue sur un marché local. Face à face, chacun dans un fauteil, l'ambiance restait relativement détendue. Ce fut Diana qui prit la parole. Elle voulait savoir qui il était.

- Alors... Ca serait si terrible que ça que je sache votre nom ? J'en ai pourtant besoin. Je serais la seule à le connaître. Il figurera simplement dans la base de données de mon domaine, et je suis la seule à pouvoir y accéder. Vous n'avez rien à craindre... dit-elle doucement, pour ne pas le brusquer.
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MessageSujet: Re: Vacances écourtées [ft. Cedric Law/The Black King] Vacances écourtées [ft. Cedric Law/The Black King] I_icon_minitimeMer 12 Déc - 14:37

-Alors... Ca serait si terrible que ça que je sache votre nom ? J'en ai pourtant besoin. Je serais la seule à le connaître. Il figurera simplement dans la base de données de mon domaine, et je suis la seule à pouvoir y accéder. Vous n'avez rien à craindre...

Elle venait de parler tout en douceur. Comme si elle ne voulait pas le brusquer.
Eh bien! ça changeait de la plupart des personnes qui voulaient à tout prix récolter des informations sur Chesu-ban et/ou sur lui.
Il eut un sourire ironique.


-Rien à craindre? Vous dites vous appeler Valérie Chasuble mais qui me dit que c'est véritablement votre nom? Au fil du temps j'ai appris à ne faire confiance à personne, pas même à ma propre famille. Alors pourquoi vous ferai-je confiance à vous? Je ne vous connais pas, vous m'êtes totalement étrangère.


Il se leva et alla à la fenêtre.
La vue sur le marché était magnifique.


-Qui me dit que nous n'êtes pas un de ses agents secrets de tel gouvernement, qui vient pour me piéger?

Il dévoila alors son flingue sans pour autant le dégainer.

-Je n'ai véritablement pas confiance en vous.

Il le dégaina et le pointa vers la fille.
Fini de jouer. Il se méfiait de plus en plus.
Pourquoi voulait-elle vraiment savoir son nom? Tout le monde sait que dans ce milieu PERSONNE ne divulgue sa véritable identité! Elle devrait le savoir enfin! PERSONNE ne dira jamais son vrai nom.

Il pointa son arme vers elle pour sortir.


-Comme sur un Echiquier, je suis le Roi Sombre. dit-il en paraissant insister sur trois mots.

Il sortit de la suite et sortit de l'hôtel.
Il avait autre chose à faire.
Et puis demain, il ne sera plus là, plus en Inde. Il retournerait au Japon, retrouver Asuka, se lover dans ses bras. Elle lui dirait qu'elle l'aime mais lui saurait que ce n'est pas véritablement de l'amour qu'elle ressent pour lui. Il essaierait d'arranger les problèmes d'Ajit, le Roi d'Ivoire de l'Echiquier. Il torturerait un ou deux sbires avant de les achever dans un bain de sang. Il retournerait à ses problèmes quotidiens et sa vie banale.
A condition que l'autre ne le suive pas.
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MessageSujet: Re: Vacances écourtées [ft. Cedric Law/The Black King] Vacances écourtées [ft. Cedric Law/The Black King] I_icon_minitimeMer 19 Déc - 10:48

L'homme souriait, comme s'il la prenait pour une idiote. La jeune femme s'exhorta au calme. Sortir son flingue et le frapper jusqu'à ce qu'il lui dise son nom n'était pas une bonne idée. Inspirer, expirer. De toute façon, s'énerver ne servirait à rien, puisqu'elle était censée être en vacances en ce moment même, et non en train d'essayer de démanteler une organisation criminelle plutôt importante, si elle en croyait ce qu'elle avait entendu tout à l'heure.

-Rien à craindre? Vous dites vous appeler Valérie Chasuble mais qui me dit que c'est véritablement votre nom? Au fil du temps j'ai appris à ne faire confiance à personne, pas même à ma propre famille. Alors pourquoi vous ferai-je confiance à vous? Je ne vous connais pas, vous m'êtes totalement étrangère.

Diana le jaugea d'un oeil hautain. Sans déconner ? Il avait appris à ne faire confiance à personne ? Bien, bravo ! Il ne voulait pas une médaille avec ça, non plus ? Soupirant d'une manière peu élégante, contrairement à son habitude, elle entreprit de répondre à ses questions.

- Personne ne vous le dit. Vous avez raison de ne pas faire confiance, c'est aussi ma philosophie, mais vient un jour où vous n'avez plus le choix, monsieur. Parce que dans la vie on n'a pas toujours le choix. Vous croyez que ça m'amuse, d'être là, à vous parler comme à un demeuré ? Parce que si c'est le cas, détrompez-vous. J'ai mieux à faire de ma vie.

-Qui me dit que nous n'êtes pas un de ses agents secrets de tel gouvernement, qui vient pour me piéger?

Avant qu'elle n'ai pu dire le " Personne " qu'elle avait sur le bout des lèvres, le type lui montra son flingue, bien attaché à sa ceinture dans son étui. Elle l'avait déjà remarqué avant, mais si il décidait de lui montrer maintenant, c'est qu'il avait l'intention de s'en servir. Tant qu'il ne décidait pas de lui tirer dessus, la situation était sous contrôle, mais, dans le doute, l'espionne préféré mettre la main sur son SIG elle aussi. Mieux vaut prévenir que guérir, disait sa mère lorsqu'elle n'était qu'une petite fille innocente.

-Je n'ai véritablement pas confiance en vous.
- Oui, je l'avais remarqué.

Elle sut qu'elle aurait mieux fait de se contenir lorsque l'homme sortit son pistolet pour le braquer vers sa tête. Alors, elle aussi sortit le sien. Sa couverture était déjà grillée de toute manière. Un peu plus ou un peu moins ne changerait rien à ce stade. Le visage de King reflétait une expression agressive, mais aussi légèrement inquiète. Diana pouvait presque lire dans ses pensées, rien qu'à sa tête. Interieurement, la jeune femme pesta contre elle-même. Elle savait que ce type se faisait appeler King, là où il allait. Elle n'aurait eu qu'à dire cela à M et il aurait pu remonter à tous ceux qui avaient eu affaire à l'un des membres du réseau.

-Comme sur un Echiquier, je suis le Roi Sombre.

Il partit de la chambre sur ces mots. Diana ne chercha pas à le suivre. Elle remonterait jusqu'à lui par l'intermédiaire de Q. Ils se reverraient, c'était certain. Peut-être pas tout de suite. Mais un jour où l'autre, leurs chemins se croiseraient à nouveau. Et elle serait prête.

La demoiselle sortit à son tour de l'hôtel, toujours vêtue de ses vêtements de touriste. S'intégrant parfaitement dans la foule, elle continua son chemin jusqu'au marché où elle acheta quelques babioles, avant de retourner à l'hôtel où elle logeait, histoire de faire ses valises. Elle en avait assez vu en Inde ! L'Angleterre commençait à lui manquer ! Et puis elle n'avait plus envie de croiser la sale tête de King durant les quelques jours qui lui restaient.
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