Montréal, Canada

Cela fait maintenant quelques heures que le jeune compositeur est arrivé en ville. Il chercha tout d'abord un hôtel où dormir seulement pour la soirée. Le lendemain, il allait devoir partir pour se rendre à Salaberry-De-Valleyfield. Il ne s'était pas rendu au Québec par hasard ou pour s'amuser. Il doit retrouver le frère de son mentor, le Dr. Germain. L'enterrement de Alfred Germain aura bientôt lieu, c'est pour cette raison qu'il doit le retrouver. Avant de mourir, Alfred demanda à Jonathan une dernière faveur. Que son frère soit présent à son enterrement. Même si il n'avait pas eu de nouvelles de son frère depuis des années, il voulait qu'il soit là. Le jeune homme ne pouvait pas dire non à la demande de son mentor qui lui a tant appris.

L'hôtel Nelligan de Montréal au 106 St. Paul Street West. C'est là que Jonathan passera la nuit. C'était un hôtel pas très chic mais convenable. Après avoir visité l'établissement, il partit faire un peu de tourisme la journée puis reviendrait pour se coucher. Il n'était jamais venu à Montréal, c'était l'occasion rêvée de découvrir un tas de choses. Après une longue journée, il rentra à l'hôtel mais n'avait pas encore sommeil...

Il se rendit donc à un petit bar aux alentours de l'hôtel. Il allait sans doute juste boire une boisson puis repartir. Contrairement à ses habitudes, il ne parle pas beaucoup. Pour une fois qu'il est timide, c'est assez rare. Il s'installa dans un coin tout seul à une table. Il repensa alors un court instant à l'homme à l’aéroport et cette mystérieuse valise. Qu'est ce qui pouvait bien y avoir dans cette valise ? Et qui était cet homme en costard ? Il fut alors interrompu dans ses réflexions par un serveur. Il était blond et avait la vingtaine. Il portait une chemise blanche et un pantalon noir, et tenait à la main un petit calepin. Il avait l'air sympathique, enfin de vue...
- Bonsoir, que puis-je pour vous ?
- Heu...
- C'est la première fois que vous venez ici ?
- Heu, oui. Je suis de passage.
- Hé bien, que puis-je vous servir ? Nous avons des boisons alcoolisée, des cocktails, de tout quoi.
- Je prendrais un jus d'orange, merci.
-Et un ! Un jus d'orange pour le monsieur !

Et bien... Et Jonathan qui voulait surtout pas se faire remarquer... Mais quelque chose était assez étonnant, même rare. Tout les gens présents dans le bar avait l'air content et rigolaient pour un rien. Il s'entendaient tous très bien et ne cherchaient pas l'embrouille. Quelque chose qui est en effet très rare... Le jeune serveur lui donna son jus d'orange puis repartit discuter avec les habitués du bar. Laissant à nouveau seul le jeune compositeur...

Maria Ciello entrait dans le Philemon Bar pour la première fois... Et l'ambiance conviviale du lieu la rassura immédiatement. En effet, elle avait l'habitude de dormir au Relais Lyonnais, un très bel hôtel haut-de-gamme du Quartier Latin.
En effet, maintenant qu'elle avait rejoint COBRA, celle qu'on surnommait désormais Octopuss avait vu ses revenus augmenter sensiblement... Mais autant de revenus ne suffisait pas quand un hôtel était entièrement rempli. Étant donné que dormir dans la rue n'était pas une alternative envisageable pour l'italienne, il lui fallut se mettre en quête d'un autre hôtel. Elle trouva son bonheur dans l’Hôtel Nelligan... Moins bien que le Relais Lyonnais, mais il importait peu pour elle: dormir dans un lit lui suffisait amplement.
Elle arriva donc dans ce bar et se mit à détailler les gens: il y avait plusieurs tables occupées par des gens dont la joie rassura tout de suite Maria Ciello. La plupart rigolait, parlait et plaisantait sur des sujets divers et variés... Cela faisait du bien à la "jeune" femme... Elle remarqua aussi un jeune serveur, blond, la vingtaine, et assez séduisant...

*Andrea ne sait pas ce qu'il manque... Mais il me laisse en profiter!* pensa Octopuss... Elle était la seule à connaître le nom du chef de COBRA, même si elle pensait qu'Eagle le connaissait aussi... Lorsque le jeune homme l'avait rencontré, il avait utilisé tout son talent oratoire pour la convaincre de rejoindre l'Organisation Criminelle. Il lui rappela à quel point les Carabinieri pouvaient la retrouver et l'envoyer en prison, à quel point le MI6 et la CIA était des dangers pour le monde...etc Et il établi aussi une relation de confiance avec elle: l'homme dont les Services de Resnseignements ne connaissent pas le nom, qui vous le donne, à vous, parfaite inconnue poursuivie par la Police Italienne, ne pouvait que faire penser à Ciello qu'il avait confiance en elle...

Mais mieux valait qu'elle ne pense pas à Cobra: elle éprouverait du remord à profiter d'un jeune serveur pareil alors que lui aussi aurait pu le faire... Tss, voilà bien une faiblesse d'Octopuss: elle est parfois trop humaine. Bien sûr, les membres de Cobra n'étaient pas réellement des criminels sanguinaires, et leur but était des plus louables: l’anéantissement d'organisations impérialiste et dominatrice, ne possédant aucun respect des droits de l'homme...

Mais là n'était pas la question. Octopuss détailla le serveur, qui amena un jus d'orange à un autre jeune homme... La femme détailla le client: cheveux noirs, yeux verts... Mais ce ne fut pas ces détails physique que remarqua tout de suite Ciello, mais son air triste et abandonné... Abandonné, auprès d'un arbre, l'âme déchiré, perdant son marbre... L'italienne se rappelait de cette triste chanson.
Un jeune homme seul, beau et abandonné... Comment une femme aux tendances couguares comme Ciello pouvait rêver meilleure approche?
Elle s'assit donc devant le jeune homme, et engagea la conversation.

"Comment se fait-il qu'un garçon si jeune et si séduisant puisse avoir une si triste mine dans un endroit pareil? demanda-t-elle avec sa voix douce et réconfortante."

Le jeune homme sirotait tranquillement son jus d'orange en entendant les chants et rires des canadiens au bar. Ils s'amusaient bien eux, se disait Jonathan dans sa tête. Pendant que lui pensait déjà à partir rejoindre l'hôtel pour dormir. Il avait eu une longue journée et demain, il allait devoir faire beaucoup de route, il méritait de se reposer un minimum avant de partir de Montréal. C'est alors qu'une vieille femme arriva et s'assit devant le compositeur, un peu surpris par l'apparition de cette femme qu'il ne connaissait même pas.

Qui peut ce être ? Pourquoi quelqu'un viendrait le voir ? Par pitié sans doute... La vieille inconnue veut sans doute réconforter ce jeune homme renfermé dans sa tristesse et sa solitude. Ou voulait-elle terminer son jus d'orange ? Ce que pensait vraiment Jonathan à ce moment là. Il avait un peu peur de cette femme, et ne savait que dire. Heureusement qu'elle prit la parole pour lancer la conversation.

- "Comment se fait-il qu'un garçon si jeune et si séduisant puisse avoir une si triste mine dans un endroit pareil?"

Alors soit Mamie est là pour lui remonter le moral ou sinon... Ho mon dieu. C'est une couguar alors ? En fait, Jonathan ne pouvait pas le savoir et même s'il s'en doutait on ne tire pas des déductions comme ça. Il y a un temps d'analyse avant... Il faut dire que le fait d'être couguar n'est pas une chose interdite mais assez mal vue par pas mal de monde. Mais franchement le jeune homme ne savait pas quoi penser de cette mystérieuse inconnue. Il allait en apprendre plus en discutant avec elle.
- Heu... Bonsoir... Je... Merci pour vos compliments madame. Ne vous inquiétez surtout pas pour moi. Je suis en voyage à Montréal pour mon mentor, je ne fais que passer. Mais ne vous inquiétez pas madame, je ne suis pas triste du tout. Je suis juste un peu fatiguée dirons nous.

Allait-elle partir ? Et laisser sa proie seule à nouveau ? Si elle est bien déterminée à mettre ce jeune compositeur dans sa poche, alors elle continuera à discuter avec Jonathan. Même si cela l’embarrassait quelque peu d'avoir de la compagnie, il était content d'avoir quelqu'un avec qui discuter. Pour ne pas rester totalement hors contact avec les autres... Il attendait avec impatience la réponse de la veille dame. Mais... au fait, comment s'appelle cette demoiselle ?